SANTÉ. Les industriels du béton annoncent avoir mis au point un guide de bonnes pratiques pour encadrer les mesures sanitaires nécessaires contre la propagation du coronavirus. A l'image du document établi par l'OPPBTP pour la construction, d'autres secteurs se dotent d'un tel guide pour rassurer et inciter leurs entrepreneurs à relancer l'activité.

Les guides dits de bonnes pratiques visant à encadrer les mesures sanitaires nécessaires pour lutter contre la pandémie de coronavirus se multiplient. Après celui établi par l'OPPBTP pour la construction, mais qui ne fait pas l'unanimité, d'autres secteurs se dotent d'un tel document pour rassurer et ainsi inciter les entrepreneurs à relancer l'activité. C'est le cas de la Fédération de l'industrie du béton (FIB), qui a participé aux discussions autour de son guide avec d'autres organisations représentatives du secteur des matériaux de construction, telles que le Cerib (Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton), le SNBPE (Syndicat national du béton prêt-à-l'emploi), l'UNPG (Union nationale des producteurs de granulats), le Syndicat des industriels du plâtre ou encore l'Union des producteurs de chaux. C'est pourquoi le document, qui vient d'être validé par les autorités et a été approuvé par la CFDT Construction et Bois, dispose d'un "tronc commun" de mesures générales à appliquer le temps de la crise sanitaire, mais aussi de recommandations particulières par secteur.

 

 

Avec ce document, les industriels du béton veulent prendre toutes les précautions pour garantir la sécurité de leurs salariés tout en assurant une reprise efficace de l'activité, même si les activités d'extraction, de transformation et de production ne font pas partie des secteurs professionnels mis à l'arrêt par l'arrêté ministériel du 14 mars dernier, au début du confinement. "La continuité de l'activité économique est donc possible, sous réserve de la possibilité de mettre en œuvre les mesures de précautions nécessaires, et en priorité le recours au télétravail lorsque cela est possible, au sein des entreprises des industries de carrières et matériaux de construction, de l'industrie du béton, de l'extraction du gypse, de l'anhydrite et des minéraux industriels, de la fabrication de la chaux, des usines de première transformation, des activités manufacturières du plâtre et des plateformes de recyclage, en fonction des commandes, clients, chantiers en cours, salariés à la disposition des entreprises et ne bénéficiant pas d'un arrêt de travail", énumère la FIB dans un communiqué. Les mesures dédiées concernent donc les postes de travail, les vestiaires, l'utilisation des machines ou encore les chaînes de logistique.

 

Adaptation des exploitations de carrières et des plateformes de recyclage

 

 

Les producteurs de granulats se sont eux aussi penché sur la réalisation d'un guide de bonnes pratiques pour les exploitations de carrières et les plateformes de recyclage. Ayant également reçu le feu vert des ministères du Travail et de la Transition écologique, ce document recommande d'appliquer de nouvelles règles au sein des entreprises adhérentes : par exemple, revoir la signalétique des zones de circulation, repenser l'organisation des installations sanitaires et des locaux de restauration, modifier l'accueil des visiteurs et intervenants extérieurs... Les mesures générales, qui peuvent s'appliquer à tous les secteurs d'activité et tous les types d'entreprises, restent évidemment de mise, comme la création d'une cellule de crise ou la désignation d'un "référent covid" parmi les collaborateurs, ou encore l'adaptation des procédures et protocoles. Mais les entreprises du secteur sont invitées à prendre d'autres dispositions spécifiques, que ce soit pour l'utilisation des ponts-bascule, les postes de travail et de commande, la conduite des engins ou les opérations de tir à l'explosif. Il s'agit la plupart du temps d'éviter les regroupements de personnes et de minimiser les contacts physiques, notamment par le biais d'objets ou de machines.

actionclactionfp