Alors que Stereau, filiale du groupe Saur, avait annoncé en septembre dernier l'entame d'un chantier géant de la réhabilitation de l'usine de prétraitement des eaux usées de Clichy (Hauts-de-Seine), la plus importante de France, une affaire juridique refait surface ces jours-ci. Deux juges d'instruction s'interrogent sur le contrat de rénovation de l'usine. Précisions.
Le contrat de rénovation de grande envergure de l'usine de prétraitement des eaux usées de Clichy (Seine-Saint-Denis) estimé à 341 millions d'euros sème le trouble. Alors que Stereau, filiale du groupe Saur, avait annoncé en septembre dernier l'entame d'un chantier géant de la réhabilitation de l'usine de prétraitement des eaux usées de Clichy (Hauts-de-Seine), la plus importante de France, une affaire juridique refait surface ce mois-ci.
Près de 70 millions d'euros entre les eux offres
Un groupement réunissant les groupes Bouygues, Fayat et Veolia attire l'attention des juges Guillaume Daïeff et Roger Le Loire, rappelle Le Canard Enchaîné. Ces magistrats en question s'étonnent, en effet, que le Syndicat interdépartemental de l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap), qui gère les égouts de Paris, des Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne "ait préféré signé, pour 341 millions d'euros, avec un groupement mené par Bouygues, Fayat et Veolia". D'autant plus, que le groupe concurrent italien Passavant Impianti, proposait lui une offre à hauteur de 270 millions d'euros. Les autres membres du groupement sont OTV, filiale de Veolia, Bouygues TP et Razel-bec (Fayat)."L'offre italienne jugée anormalement basse" par les élus du Siaap
Avant que le journal satirique s'explique : "L'offre italienne avait été jugée anormalement basse par les élus." Justement, c'est ce verdict qui intrigue les deux magistrats. De plus, Le Canard Enchaîné rappelle par ailleurs qu'Artelia, chargé d'épauler le Siaap dans la rédaction de l'appel d'offre et l'examen des candidatures, travaille régulièrement avec les groupes français retenus.Interrogé par Batiactu, ce mardi 27 octobre, Bouygues Construction ne souhaite pas faire de commentaires.
Immobilier : Bouygues mise sur le bas-carbone et la réhabilitation
Ce projet d'un montant de 410 millions d'euros, lancé via un appel d'offres du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap), a été remporté par un groupement d'entreprises menées par Stereau. A noter que l'ensemble des eaux usées de Paris et d'une grande partie de l'agglomération parisienne convergent vers cette usine de Clichy, qui en enlève les sables et les gros déchets avant de les répartir vers plusieurs centres de traitement.
"L'objectif est d'augmenter sa capacité et d'améliorer ses performances en débit et en traitement", signale Stereau dans un communiqué, ajoutant que le contrat va s'étaler sur 6 à 7 ans. Construite au XIXe siècle pour évacuer les eaux stagnantes de la capitale et éviter les épidémies, l'usine a été modernisée plusieurs fois, environ tous les quarante ans. Aujourd'hui, elle traite plus de 300 millions de m3 par an. Ce contrat, qui représente 80 millions d'euros de chiffre d'affaires pour Stereau, est le plus important jamais réalisé par la filiale de Saur, indique la société.
"Dans un contexte de baisse des investissements publics et de réduction des dotations aux collectivités, c'est important d'avoir gagné ce marché là", se félicite la filiale du groupe Saur. Stereau a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros.