Burckhard Bergmann, membre du directoire de la compagnie énergétique allemande E.ON, a indiqué mercredi que la construction du gazoduc germano-russe sous la mer Baltique pourrait être retardée en raison de problèmes écologiques.

«Le projet de gazoduc nord-européen pourrait être plus compliqué que ce que certains pensent», a indiqué Burckhard Bergmann, membre du directoire de la compagnie énergétique allemande E.ON, qui a entrepris le projet de construction avec le géant de la chimie allemand BASF et le gazier russe Gazprom. Il a notamment évoqué «les aspects écologiques du projet» et souligné que le gazoduc demanderait «une grande préparation et de multiples autorisations».

Les opposants au projet ont quant à eux notamment soulevé le risque représenté par la construction d'un gazoduc dans la mer Baltique, peu profonde, ce qui augmente le risque de collisions. Et ces derniers d’avancer la possibilité d’une marée noire, qui serait particulièrement catastrophique puisqu'il s'agit d'une mer presque fermée, où l'eau se renouvelle peu.
Le responsable a toutefois indiqué «qu'il n'y avait aucun doute que le gazoduc soit économiquement justifié» et «que les facteurs politiques n'avaient joué aucun rôle dans sa réalisation».
Rappelons que le gazoduc nord-européen devra fournir une solution de remplacement au transit du gaz russe par l'Europe de l'Est. La première tranche de ce gazoduc, dont la construction a débuté en décembre dans le nord-est de la Russie, doit être opérationnelle en juillet 2010.

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