C'est une semaine qui s'annonce chaude pour le gouvernement. Ecrasés par l'augmentation continue des prélèvements sur les entreprises de proximité, les artisans ont décidé de se mobiliser fortement via plusieurs actions. En parallèle, les acteurs de la construction se retrouveront dans différentes villes pour dénoncer les pressions sociales et fiscales dont ils s'estiment victimes. Tour d'horizon.

L'UPA et les acteurs de la construction vont donner de la voix toute cette semaine ! Tout d'abord, l'Union patronale de l'artisanat, présente aux côtés des deux autres organisations patronales (CGPME et Medef), mobilisera les entreprises de proximité du 1er au 10 décembre via le slogan : "La croissance et l'emploi, c'est nous !".

 

"La situation conjoncturelle est catastrophique. Le secteur de l'artisanat est en baisse depuis le premier trimestre 2012. C'est donc un cri d'alarme que nous lançons", nous confie Pierre Burban, président de l'Union patronale des artisans (UPA). Et d'ajouter : "Un sentiment d'incompréhension entre le gouvernement et les entreprises s'est petit à petit instauré. C'est pourquoi nous voulons sensibiliser les pouvoir publics". Point d'orgue de cette semaine, la remise d'une lettre ouverte au Président de la république, au Sénat et à l'Assemblée : "Il y a urgence à améliorer l'environnement des entreprises. Cela passera par l'annulation de décisions qui plombent les entreprises (compte personnel de prévention de la pénibilité, obligation d'informer les salariés en cas de cession de l'entreprise) et par l'engagement de politiques destinées aux entreprises de proximité", note l'UPA. En parallèle, un bus aux couleurs de l'organisation sillonnera la France en faisant étape dans sept capitales régionales (Lille, Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Nantes, Strasbourg). Enfin, un rassemblement commun UPA - Medef - CGPME aura lieu le 3 décembre à Lyon.

Plusieurs mouvements, différentes fédérations

Mais la grogne ne s'arrête pas là. Divers mouvements de différentes organisations se multiplieront la semaine prochaine. Chacun prévoyant de le faire à sa manière ! Ainsi, la CGPME manifestera lundi 1er décembre sous la bannière "PME/TPE CadenASSEZ ! Libérez nos entreprises !" (NDLR : un mouvement suivi par différents acteurs du BTP) à partir de 10H00, à Paris, pour ceux de la moitié nord, et à Toulouse pour les entrepreneurs du sud de la France. Tous les participants seront munis de cadenas : "A l'instar du pont des Arts qui risque de s'effondrer sous le poids des cadenas, si personne ne réagit, c'est un système économique et social qui risque de
Mouvement Cadenassez
mouvement Cadenassez © CGPME
s'écrouler", explique dans un communiqué la CGPME. Autre ville, autre mouvement. A Marseille, la FFB BTP 13 organise un grand rassemblement quai de la Joliette le lundi 1er décembre. Au programme : concurrence déloyale, travailleurs détachés, pénibilité, seuils sociaux, loi Hamon, fiscalité, droit du travail, apprentissage, baisse des investissements, charges… "Les annonces contradictoires du Gouvernement et les changements incessants des règles sociales, fiscales, juridiques, cassent les entreprises ! La pression est tous les jours plus forte et la menace sur les emplois locaux toujours plus grande. Dans ce contexte la Fédération porte haut et fort le combat des TPE/PME pour dénoncer et STOPPER LA CASSE !", note un communiqué de la fédération. Pas de doute, la première semaine de décembre sera placée sous le signe de la tension sociale et des revendications.

 

Découvrez en page 2 les 11 propositions émises dans la lettre ouverte de l'UPA

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