Une note de conjoncture du commissariat général au développement durable fait état d'une baisse de 5% de la consommation d'énergie primaire en France l'an dernier. En cause, la récession économique et industrielle.

Avec une consommation de 251 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2009, en données corrigées des variations du climat, la consommation d'énergie française a enregistré une baisse de 5%. Une diminution qui s'explique avant tout par la régression économique et industrielle. « Mais l'évolution a été atténuée par la hausse de la consommation des ménages en électricité et en carburants », indique l'étude.
Baisse également de la production française d'énergie de 7% par rapport à 2008, à 114 Mtep, due notamment à la baisse de production des centrales nucléaires (-7% sur un an). En effet, cette dernière a chuté à 390 térawattheures (TWh) en 2009, le plus bas niveau depuis 10 ans, en raison de nombreuses pannes intervenues sur le parc français, en particulier en fin d'année, rapporte l'AFP. La production d'électricité renouvelable n'est pas en reste, et diminue aussi de 6% (+33% pour l'éolien, -9.2% pour l'hydraulique).

 

Retour au charbon
Du coup, ce sont les centrales à charbon qui prennent le relais en fin d'année pour satisfaire la forte consommation hivernale, et enregistrent une progression de la demande de 8% en décembre et de 13% en novembre. La consommation de charbon affiche également un bond de 20% en décembre 2009, sur un an. Toutefois, sur l'ensemble de l'année dernière, la consommation de charbon de la France reste inférieure de 12% par rapport à 2008. En cause : la chute de la demande dans la sidérurgie (-29%). Conséquence, les émissions de CO2 augmentent de 3% en décembre, mais demeurent en baisse de 4% sur l'ensemble de l'année 2009.
Enfin, du fait du recul des prix du pétrole, la facture énergétique de la France a atteint un montant de 35.3 milliards d'euros sur les 11 premiers mois de l'année 2009, mais régresse de 35%. Quant aux revenus tirés des exportations d'électricité, ils affichent une diminution de 66% à 909 millions d'euros.

actionclactionfp