Soutenus par l’association Droit au Logement (DAL), des occupants d’immeubles menacés d’expulsion et de membres de collectifs de mal-logés ont pénétré mercredi dans les locaux du Conseil économique et social (CES), place d’Iéna, à Paris. Le CES réagit.

Une trentaine de personnes, des immigrés d'Afrique noire et des Maghrébins, ont occupé mercredi en fin de matinée les locaux du Conseil économique et social, selon un porte-parole du Dal.
L'association réclame notamment l'organisation en urgence d'une table ronde réunissant le ministre du Travail et de la cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et des représentants du Conseil régional d'Ile-de-France et de la Ville de Paris.

Le Dal souhaite «organiser le logement de ceux qui sont menacés d'expulsion». L'association désire également la «construction massive» de logements sociaux ainsi que la «réquisition» des logements et immeubles vacants en Ile-de-France.
Face à cette requête, le premier vice-président du CES Christian Larose (CGT) a indiqué à l'AFP s'être «engagé à faire une lettre à tous les interlocuteurs pour qu'une table ronde soit organisée». Et d'ajouter que ce courrier sera envoyé à Jean-Louis Borloo, à la mairie de Paris et au Conseil régional d'Ile-de-France au plus tard jeudi.
Le bureau du CES abordera la question du logement lors de sa prochaine réunion mardi, a affirmé Christian Larose qui a rencontré une délégation des manifestants, avec un autre conseiller, Hubert Brin (Union nationale des associations familiales).
Selon le président du DAL, Jean-Baptiste Eyraud, un «contact a été pris» avec Jean-Louis. Borloo, qui «n'est pas contre l'idée d'une table ronde», et «un message a été laissé» à Jean-Yves Mano, adjoint au logement à la mairie de Paris.

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