Le plan social de la société métallurgiste Richard Ducros, à Alès, a été confirmé. Une procédure de redressement judiciaire a été enclenchée, menaçant deux tiers des emplois de l'usine.

La procédure de redressement judiciaire de l'usine de métallurgie Richard Ducros à Alès (Gard) devait être déposée vendredi devant le tribunal de commerce de Paris, mettant en péril les deux-tiers des emplois de cette usine (300 salariés selon la CGT, mais 225 d'après la direction).

 

La société, spécialisée dans la réalisation de viaducs, passerelles et dans la tôlerie fine, a été rachetée en novembre dernier par le groupe de BTP Fayat, en dépit de quatre audits ayant fait apparaître une baisse significative du chiffre d'affaires, selon la CGT qui dénonçait jeudi «l'absence de stratégie industrielle du repreneur». Ducros possède d'autres sites dans les Landes, dans les Vosges et en Hongrie.

 

Selon Richard Valmalle, délégué CGT de l'entreprise, «les nouveaux dirigeants affirment que lors de la vente de l'entreprise, ils ont été floués par l'ancienne direction. C'est donc: on achète, et on voit après». Il a aussi précisé que les salariés d'Alès détenaient des pièces de pont qu'ils refusaient de rendre à la direction. Le député PS William Dumas, qui était présent à une table ronde organisée jeudi soir à la sous-préfecture d'Alès, s'est dit surpris par les explications fournies par la direction de Richard Ducros. «C'est un peu gros. On a du mal à comprendre comment un groupe comme Fayat a acheté cette société sans se rendre compte des problèmes qu'elle rencontrait. Je ne comprends pas pourquoi non plus la direction refuse obstinément de communiquer le contenu des audits au personnel», a-t-il déclaré. De son côté, le député-maire UMP d'Alès, Max Roustan, pourtant à l'initiative de cette réunion, a renoncé à y participer en raison de la présence de membres de l'union locale CGT qu'il qualifie de «casseurs d'entreprise».

actionclactionfp