Le département américain de l’énergie organise, jusqu’au 20 octobre, un concours de maisons solaires, le Solar Decathlon 2007. Une vingtaine d’universités américaines et européennes sont engagées dans la compétition. Présentation.

L’esplanade située au centre de Washington est méconnaissable. Dans le cadre du Solar Décathlon 2007, elle s’est métamorphosée en un village solaire abritant une vingtaine de maisons. Construites par des étudiants âgés de 20 à 23 ans en provenance d’Allemagne, d’Espagne, du Québec ou de prestigieuses universités américaines comme celle du Colorado ou de Porto Rico, elles exploitent ingénieusement l’énergie solaire.

Tous les participants ont le même défi à relever. Il s’agit de concevoir, de construire et de faire entièrement fonctionner une maison de 80 m² la plus économe possible en énergie et qui soit également capable de recharger une voiture électrique. «Ce concours vise à promouvoir l’innovation dans la conception de bâtiments résidentiels autonomes, attrayants sur le plan architectural et, extrêmement efficaces sur le plan énergétiques» explique l’un des organisateurs.

Dix critères de sélection
Chaque équipe compte en moyenne 20 à 40 étudiants, tous inscrits dans des filières universitaires d’architecture, d’ingénierie, de mécanique ou d’électricité.
Les réalisations seront jugées par des professionnels du bâtiment et de l’énergie. L’équipe qui compilera le plus de points dans les dix catégories suivantes remportera les honneurs : architecture, appareils électroménagers, balance énergétique, confort intérieur, communications, eau chaude, éclairage, ingénierie, marketing et véhicule électrique. Les équipes devront également se soumettre à diverses épreuves comme celle de la lessive, d’un dîner quatre services pour huit personnes, d’une alimentation et d'une utilisation du véhicule électrique.

Innovations techniques
La présence sur l’esplanade est souvent l’aboutissement d’un long travail de recherches. L’équipe allemande s’est par exemple constituée dès le mois de mai 2006. Après plusieurs mois de réflexion, elle a finalement opté pour l’isolation des murs par le vide, une technique fréquemment utilisée dans le domaine de la réfrigération mais totalement inédite dans l’habitat. Les étudiants espagnols se sont, quant à eux, inspirés du concept de «maisons passives». Ils sont ainsi évertués à minimiser les déperditions thermiques dans le bâtiment et à utiliser de façon optimale l'énergie apportée par le soleil.

125.000 personnes attendues
Les Québécois ont créé l’événement en présentant leur maison, la «Lumen-Essence», avant même l’inauguration officielle du concours. Anne Cormier, directrice du département de l’architecture à l’Université de Montréal, la présente : «cette maison est à l’image de nos étudiants : chaleureuse, écologique et pétillante de créativité. En unissant leurs idées et leurs savoir-faire, ils ont concrétisé tout le génie montréalais dans cette maison de demain. Nous sommes confiants qu’ils nous représenteront avec brio lors de cette compétition internationale !» se félicite-t-elle. L’équipe de Montréal a d’ailleurs déjà fait savoir qu’à son retour, la maison élirait domicile pour 5 ans au musée de l’Environnement du Canada. En attendant, elle devrait quand même être visitée à Washington par près 125.000 personnes !

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