Le Premier ministre letton, Aigars Kalvitis, a saisi la Commission européenne d'une plainte lui demandant d'examiner la légalité de l'action des syndicats suédois contre des travailleurs lettons.

La Lettonie demande au chef de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, de se prononcer sur l'action syndicale qui, selon Riga, entrave la libre circulation de la main d'oeuvre et des services. En même temps, le pays balte qui a rejoint l'Union européenne le 1er mai demande à la CE de vérifier si la Suède applique les directives de l'UE sur la libre circulation.

Le différend concerne 14 ouvriers de la société en bâtiment lettone Laval un Partneri, vainqueur d'un appel d'offres pour la rénovation d'une école et la construction d'un immeuble d'habitation en Suède. Les syndicats du bâtiment suédois ont réclamé l'arrêt des travaux, arguant du fait que les salaires lettons étaient trop bas.

Pour Guntars Tiltins, propriétaire de la société lettone, "la Commission européenne est notre dernier espoir pour résoudre le problème". Il précise que la moitié des ouvriers avaient été obligés de retourner en Lettonie et que l'autre moitié restaient encore en Suède. Selon lui, le salaire moyen d'un ouvrier letton en Suède s'élevait à 1.455 euros par mois.

Le Premier ministre Kalvitis a rencontré jeudi dernier à Bruxelles son homologue suédois Goran Persson. Ce dernier a déclaré que son gouvernement n'allait pas intervenir dans le conflit entre l'entrepreneur letton et les syndicat suédois, laissant la justice trancher. Laval un Partneri a saisi la semaine dernière un tribunal du travail suédois, lui demandant d'ordonner aux syndicats de lever le blocage du chantier. Le tribunal doit étudier ce dossier lundi.

actionclactionfp