Estimant que l'opération ne faussait pas la concurrence dans l'Espace économique européen (EEE), la Commission européenne a autorisé mercredi le projet d'acquisition des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) par Eiffage et la banque australienne Macquarie.

Selon un communiqué de la Commission européenne, l'opération « ne donne lieu qu'à un chevauchement horizontal marginal» sur le marché des concessions de péages autoroutiers. «Sur celui de l'exploitation des autoroutes à péage, Eiffage n'exploite que le viaduc de Millau (Aveyron, centre sud de la France), qui se situe à une certaine distance du réseau autoroutier d'APRR», tandis que «Macquarie n'exploite pas d'autoroutes à péage en France».

La Commission rappelle que sur le marché de la construction de routes, «les parts de marché des parties restent au-dessous de 20%». De plus, comme Macquarie et Eiffage acquièrent le contrôle en commun, Macquarie aura toujours intérêt à chercher les travaux de construction les plus économiques et n'aura donc pas d'incitation à favoriser les filiales d'Eiffage. Enfin, les parties ont proposé des engagements à l'État français afin de dissiper les préoccupations que pourrait susciter la relation verticale entre Eiffage et APRR, qui pourrait entraver l'arrivée de nouveaux concurrents sur le marché.

Pour rappel, APRR est l'une des trois sociétés d'autoroutes à péage françaises actuellement en cours de privatisation par l'État français. Les deux autres étant la Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France) et ASF (Autoroutes du Sud de la France).

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