DÉCRYPTAGE. De nombreux acteurs de la cité phocéenne, à l'image de la municipalité, s'engagent à décarboner le territoire. Pour réussir cette transition écologique, ils doivent s'attaquer de front à des thématiques essentielles, telles que la mobilité, la production d'énergies renouvelables ou encore la réhabilitation thermique du parc immobilier. Explications…


Marseille sera-t-elle plus propre et plus durable demain ? La Ville a annoncé le 9 février avoir déposé auprès de la Commission européenne sa candidature à la mission européenne "100 villes neutres en carbone d'ici 2030". Soutenue par plus de 70 institutions et acteurs privés, associatifs et scientifiques parmi lesquels l'université Aix-Marseille, la Région ou encore France Nature Environnement, Marseille vise la décarbonation en 2030 pour répondre à l'urgence climatique et "améliorer la santé et le bien-être" des habitants. Son maire (PS), Benoît Payan, cherche par ce biais à rendre la ville "plus juste, plus verte et plus démocratique". "Marseille, capitale méditerranéenne en France et en Europe, souhaite s'engager aux avant-postes de la lutte contre le changement climatique, contre les pollutions et pour la préservation de la biodiversité en mobilisant l'ensemble des acteurs publics, privés, associatifs, scientifiques et citoyens", a déclaré l'édile, qui souhaite que le territoire qu'il dirige devienne une ville pionnière sur le front de la transition écologique. Une façon pour lui de réduire par la même occasion les inégalités.

 

Le vélo encore "peu développé"

 

"Transports, énergie, nature, réhabilitation thermique… nous devons associer tous les acteurs de ces secteurs", assure à Batiactu Christine Juste, adjointe au maire, en charge de l'environnement, de la propreté sur l'espace public et de la gestion des espaces naturels. "Il faut commencer à changer les mentalités, par exemple en abandonnant l'utilisation de la voiture en ville pour privilégier la location ou des mobilités douces." En effet, la municipalité indique que la moitié des émissions du chef-lieu du département des Bouches-du-Rhône proviennent du transport et du recours à la voiture. Mais l'adjointe pointe un manque d'équipements et regrette que le vélo soit encore peu développé. "La Métropole met en avant un nombre de kilomètres de pistes cyclables mais ce ne sont que des tronçons et non un véritable circuit", reproche-t-elle. La Ville compte permettre aux vélos et aux trottinettes d'être garés non plus sur les trottoirs mais sur des places dédiées, en supprimant des espaces de stationnement de véhicules à moteur. Christine Juste ne s'en cache pas : Marseille "a un retard colossal en tout : en termes de transports, de logements sociaux… Nous partons de loin. Mais c'est un atout pour le dossier de candidature", avance-t-elle. "L'Europe veut que les projets des villes sélectionnées soient démonstrateurs et duplicables."

 

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