Après plusieurs mois de conflits, l'Allemagne a finalement accepté jeudi dernier le compromis proposé par la Commission européenne sur les quotas d'émissions de gaz à effet de serre pour la période 2008-2012. Un accord jugé «scandaleux» pour la fédération de l'industrie allemande de l'électricité.

Le ministre allemand de l'Environnement, Sigmar Gabriel, a annoncé jeudi avoir enterré la hache de guerre avec Bruxelles en acceptant un plafond annuel d'émissions de dioxyde de carbone (CO2) consenties à l'industrie allemande de 453 millions de tonnes, soit 12 millions de tonnes de moins que le chiffre proposé par Berlin.

Dans un communiqué, le ministère explique que «le gouvernement considère toujours la méthode de calcul de la Commission comme problématique», mais qu'au vu d'une différence de 2% seulement entre les deux chiffres, «l'Allemagne va accepter la décision de la Commission et ne va pas déposer de plainte devant la Cour de justice européenne», comme elle en avait un temps menacé Bruxelles.

L'industrie allemande de l'énergie a qualifié vendredi de «scandale» l'accord trouvé entre Berlin et la Commission européenne sur les quotas d'émissions de gaz à effet de serre pour la période 2008-2012. «Tout le processus est un scandale (...), qui se joue sur le dos des consommateurs et de l'industrie», a déclaré vendredi Roger Kohlmann, vice-président de la fédération de l'industrie allemande de l'électricité. L'accord, confirmé vendredi par le gouvernement, «va se traduire pour l'Allemagne par un préjudice économique pas encore quantifiable», a-t-il prévenu.

Cette décision met fin à un conflit de plusieurs mois entre Berlin et la Commission, qui s'était enlisé sur la question du plafond d'émissions.

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