L'ancien PDG du courtier en ligne contre-attaque. Après avoir été licencié pour «faute grave» par le conseil d'administration de MeilleurTaux, Christophe Crémer a contesté les faits et indiqué qu'il prévoyait d'attaquer le groupe devant le tribunal de commerce de Paris.

Christophe Crémer, fondateur et ancien PDG de MeilleurTaux révoqué le 24 décembre dernier par le conseil d'administration, a réfuté mardi toute «faute grave». C'est la raison qui avait été évoquée pour expliquer son licenciement.

 

«Il n'y a pas eu de faute grave», a indiqué Christophe Crémer qui avait convié la presse et s'est affirmé victime depuis plusieurs mois d'une «entreprise de déstabilisation». Selon lui, l'argument de faute grave n'aurait été avancé par les actionnaires majoritaires de MeilleurTaux (Caisse d'Epargne, Macif et Maif) que pour ne pas lui payer les 230.000 actions qu'il possède de la holding propriétaire du groupe, et qui représentent quelque 9,43 millions d'euros. Une somme que les actionnaires devraient payer à l'ancien PDG s'il s'agissait d'un licenciement simple. Christophe Crémer a en outre indiqué qu'il comptait attaquer la décision de licenciement pour faute grave devant le tribunal de commerce de Paris.

 

Le 24 décembre dernier, le conseil d'administration du courtier immobilier en ligne, s'était tenu conformément à une injonction judiciaire faite la veille à Christophe Crémer par le président du tribunal de commerce de Nanterre de réunir le conseil, «que monsieur Christophe Crémer refusait de convoquer, en violation des règles légales de gouvernance», avait expliqué MeilleurTaux. Cette révocation «pour faute grave est intervenue après avis favorable du comité de la stratégie et des partenariats et du comité des nominations et rémunérations», indiquait alors le groupe.

 

Depuis octobre 2007, MeilleurTaux est contrôlé à 69,15% par une holding où la Caisse d'Epargne est majoritaire, devant les assureurs mutualistes Macif et Maif et le promoteur immobilier Nexity. La Caisse d'Epargne aurait voulu «connaître la situation financière de Meilleurtaux à la lumière de la crise de l'immobilier et dans la perspective de la fusion» de la banque mutualiste avec les Banques Populaires. Un audit a donc été diligenté, qui aurait été bloqué par Christophe Crémer.

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