Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l'Agence de la Maîtrise pour l'environnement (Ademe) ont annoncé lundi que l'instauration du crédit d'impôt en début d'année et la flambée du brut participent à l'envolée des chauffe-eau solaires en France métropolitaine.

Plus de 100.000 m2 de capteurs solaires thermiques, pour produire eau chaude et chauffage, devraient être installés en 2005 en France métropolitaine, soit près du double de l'an passé (55.000 m2). Si 71.000m2 ont été installés pendant les neuf premiers mois de 2005, la progression a été particulièrement spectaculaire en été avec 29.000 m2 de juillet à septembre.

Au total, les ventes de chauffe-eau solaires à des particuliers de métropole devraient porter en 2005 sur 15.800 appareils et 89.000 m2 de capteurs. Soit 14.000 appareils simples (65.000 m2) pour la production d'eau chaude dans la cuisine et la salle de bains et 1.800 «systèmes solaires combinés» (24.000 m2) pour l'eau chaude et le chauffage.
Quant aux collectivités, elles devraient avoir acquis cette année quelque 15.000 m2 de capteurs thermiques pour équiper les HLM dont elles sont propriétaires.
Selon André Joffre, un des vice-présidents du SER, le pétrole, la prochaine hausse du gaz et le crédit d'impôt, octroyé depuis janvier 2005 aux particuliers propriétaires de leur résidence principale pour l'achat d'un équipement d'énergie renouvelable, n'expliquent pas tous les achats de chauffe-eau solaires. Il y a aussi de «réelles préoccupations» pour l'environnement.
Le Directeur des énergies renouvelables à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), Jean-Louis Bal, a observé que si le crédit d'impôt était favorable au chauffe-eau solaire, il s'avérait insuffisant pour les capteurs solaires photovoltaïques installés sur les toits pour produire de l'électricité.
Dans le cas du photovoltaïque, a observé Jean-Louis Bal, «le crédit d'impôt s'est substitué en 2005 aux subventions de l'Ademe mais pas à la même hauteur».

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