La société Goro nickel a annoncé la suspension des travaux de construction de l'usine de traitement de nickel de Goro, dans le sud de la Nouvelle-Calédonie, après qu'un mouvement social qui a une nouvelle fois bloqué le chantier dimanche et lundi.

Tous les ingénieurs, cadres et techniciens expatriés des entreprises extérieures en charge de la construction ont évacué le chantier. Plus d'une centaine d'entre eux ont déjà quitté la Nouvelle-Calédonie pour rejoindre leurs pays d'origine.

Dans un communiqué diffusé mercredi à Nouméa, la société explique sa décision par la démobilisation des personnels affectés aux activités de construction, consécutive à divers blocages dont a eu a souffrir le chantier depuis son démarrage en début d'année, et à la difficulté pour les entreprises de le conduire normalement.

Pour mener à bien la construction de son usine, dont l'entrée en production est prévue fin 2004, Goro Nickel dit avoir besoin d'un environnement de travail efficace et serein ainsi que du soutien de la communauté calédonienne.

L'entreprise souhaite également que soit élaboré un plan d'action, en concertation avec tous les partenaires concernés, afin de réunir les conditions nécessaires à une reprise normale des activités de construction.

Représentant un investissement de 1,4 milliard de dollars US, l'usine de Goro doit produire 54.000 tonnes de nickel et 5.400 tonnes de cobalt à partir des minerais latéritiques selon un procédé hydrométallurgique mis au point par Inco, maison mère de Goro Nickel.

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