L'organisme de certification de la qualité des maisons individuelles lance un nouveau projet, celui de la certification des maisons rénovées. Sous l'impulsion des mesures voulues par le Grenelle de l'environnement pour réduire la consommation d'énergie des bâtiments, Céquami s'attaque ainsi aux travaux de rénovation, dont la maison individuelle représente près de 40% du chiffre d'affaires.

Après la maison neuve, Céquami s'attaque à la maison rénovée. L'organisme certificateur de la qualité des maisons individuelles vient de lancer le projet de certification «maison rénovée», actuellement en phase d'expérimentation sur quatre maisons et bientôt une dizaine en tout. «Avec plus de 13 millions de maisons en France, le parc existant est appelé à être rapidement rénové», indique l'organisme qui s'est entouré pour ce projet de multiples acteurs du secteur tels que la Capeb, la FFB, le CSTB, l'association HQE ou encore l'Union nationale des syndicats français d'architecture (Unsfa).

 

Tous les corps de métiers réunis autour de ce projet doivent concevoir une certification qui permettra à l'habitation rénovée de descendre d'une classe sur l'échelle énergétique du logement. Elle portera sur trois exigences principales : l'organisation du professionnel, la qualité des services et la qualité technique des maisons rénovées, avec un contrôle continu des travaux et de la performance énergétique finale.

 

Un enjeu pour le bâtiment
La phase d'expérimentation, qui vient de débuter et doit permettre de préciser les exigences et la faisabilité du référentiel, doit aussi déterminer le prix de la certification «au plus près des possibilités des professionnels», insiste Céquami, qui rappelle qu'une telle certification pour les maisons neuves se situe dans une fourchette de 200 à 400 euros.

 

L'organisme certificateur compte notamment sur les mesures préconisées par le Grenelle de l'environnement, comme les 400.000 logements à rénover annuellement à partir de 2013 et la réduction de 12% des consommations d'énergie des bâtiments résidentiels dans les cinq années à venir. Mais ce n'est pas tout. «Au-delà des objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement, il existe une véritable attente de la société concernant la rénovation», estime Patrick Nossent, président de Céquami. «Il y a certes l'objectif environnemental, mais aussi la préoccupation quant aux charges énergétiques du logement, et le soutien apporté par le secteur de la rénovation à l'activité du bâtiment». En effet, en 2007, les travaux de rénovation ont représenté 60,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour les entreprises du bâtiment, soit 45% de l'ensemble de l'activité du secteur.

 

Suite à la phase d'expérimentation, le référentiel pour cette nouvelle certification devrait être opérationnel en septembre 2009. «Nous sommes sur un marché de niche, il faut en faire un marché de masse», estime Patrick Nossent.

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