RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE. Les deux organisations professionnelles représentant le secteur du bâtiment ont été reçues au ministère, ce 15 février 2024, afin de définir des pistes de simplification pour MaPrimeRénov'. Trois axes se détachent. Pour Batiactu, la FFB, la Capeb, Effinergie, le GPCEE et le Cler réagissent.


L'essentiel de la réforme de MaPrimeRénov' serait-il en passe d'être reporté à une date ultérieure ? La première réunion du comité de suivi de la rénovation énergétique a eu lieu ce 15 février 2024, en présence des ministres Christophe Béchu (Transition écologique) et Guillaume Kasbarian (Logement). A la suite de plus de deux heures d'échanges avec les présidents de la Fédération française du bâtiment (FFB) et de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises de bâtiment (Capeb), le gouvernement s'est engagé sur trois axes de simplification pour MaPrimeRénov' (MPR).

 

Il est prévu en premier lieu de limiter le recours obligatoire à MonAccompagnateurRénov' (Mar) en 2024. Un dispositif incontournable, depuis le 1er janvier, pour les parcours accompagnés, constitués au minimum de deux gestes d'isolation et du traitement de la ventilation. L'idée serait, à présent, de ne maintenir cette obligation que pour dossiers où le montant des aides est le plus élevé, en direction des ménages modestes et très modestes. De quoi désengorger le marché, espère la profession. "C'était le point le plus urgent", nous assure Olivier Salleron, président de la FFB. En ce début d'année, les Mar sont en effet sursollicités, car pas assez nombreux, ce qui bloque l'avancée des dossiers et in fine la réalisation de chantiers.

 

Ouvrir le parcours mono-geste

 

Deuxième avancée envisagée par les pouvoirs publics et les organisations professionnelles : "Lever les restrictions de financement concernant les gestes de rénovations simples et efficaces." Ainsi, le parcours mono-gestes pourrait être ouvert de manière à ne pas rendre obligatoire le remplacement d'une chaudière gaz, lorsqu'elle est récente, avant d'accéder à l'isolation. En effet, la situation actuelle contraint un ménage qui souhaite bénéficier des aides à remplacer une chaudière, même quasi-neuve, par un appareil de chauffage décarboné, avant de pouvoir travailler sur l'enveloppe. "Cessons d'opposer les travaux par gestes à la rénovation d'ampleur", demande Jean-Christophe Repon, président de la Capeb. "Assouplissons le dispositif sur 2024, afin notamment de donner de l'activité à nos entreprises."

 

"Un certificat de travaux permettrait de valider la compétence de l'artisan"

 

Enfin, un travail de simplification du label RGE va être mené, notamment pour les PME. "Il s'agit de permettre son accès à un maximum d'entreprises", nous explique Jean-Christophe Repon. La Capeb milite toujours en faveur de son idée de calquer le dispositif sur celui du Consuel pour la sécurité des installations électriques. "Un certificat de travaux permettrait de valider la compétence de l'artisan, le faire basculer sur le RGE, plutôt que de lui faire effectuer des démarches administratives."
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