Le bras de fer engagé depuis deux mois entre les salariés et les dirigeants de Caterpillar en Isère, pourrait prendre fin cette semaine. Alors que le nombre de licenciements a été diminué, un protocole de fin de conflit doit être soumis aux salariés, et les 2.000 ouvriers reprennent peu à peu le travail.

Après deux mois de conflit, une partie des quelque 2.000 salariés des deux sites de Caterpillar en Isère ont repris le travail lundi matin «à contrecœur», selon un ouvrier interrogé par l'AFP avant son entrée à l'usine d'Echirolles. De son côté, le directeur de ce site s'est déclaré «soulagé que tout le monde reprenne le travail». Environ 1.000 salariés du constructeur américain d'engins de chantier doivent reprendre le travail cette semaine, puis encore 1.000 la semaine prochaine.

 

Un protocole de fin de conflit, conclu dimanche entre les syndicats et le groupe au ministère de l'Economie, à Paris, ramène le nombre de suppressions de postes à 600, contre 733 initialement prévues, un nombre jugé «insuffisant» par la CGT. Cet accord prévoit aussi la pérennité des sites d'Echirolles et Grenoble «pour au moins cinq ans». Le secrétaire de la CFDT, François Chérèque, a estimé lundi matin sur les ondes de France Inter qu'une intervention de l'Etat dans ce conflit révélait «un vrai problème de dialogue social. (…) Je souhaite qu'on soit dans une sortie de crise. Mais la question, c'est pourquoi on doit en arriver à de tels débordements».

 

Près de 200 salariés, furieux des conditions dans lesquelles a été signé l'accord de fin de conflit, ont brièvement interrompu lundi l'assemblée générale devant permettre aux délégués syndicaux de détailler les termes de cet engagement. Le protocole d'accord doit être soumis par référendum aux salariés en début de semaine. Par ailleurs, les procédures disciplinaires engagées contre huit salariés qui avaient participé à l'occupation de l'usine d'Échirolles ont été annulées.

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