La Caisse des dépôts et consignations va regrouper ses activités de capital investissement au sein d'un pôle unique, CDC Entreprises.

Cette nouvelle entité, détenue à 100% par la Caisse des dépôts, sera subdivisée en plusieurs branches: CDC Ixis Private Equity (gestion de fonds concurrentiels), FP Gestion (capital investissement régional, capital risque, amorçage technologique) et CDC PME Gestion (gestion pour compte propre de la CDC).

Cette évolution "est cohérente avec l'un des nouveaux axes stratégiques de la Caisse des dépôts, à savoir être un investisseur de long terme sur ses fonds propres", a expliqué mardi lors d'une conférence de presse Francis Mayer, directeur général de l'établissement public.

Ce regroupement va également permettre de dégager des synergies de coûts mais, "clairement, il n'y a pas de sureffectif", a souligné M. Mayer.

CDC Ixis PE, spécialisée dans la gestion de fonds pour compte de tiers, sera détenue à 35% par les Caisses d'Epargne qui contribuent à hauteur de 600 M EUR aux fonds gérés par cette filiale (2,7 mds EUR au total). C'est aussi un moyen de renforcer les liens entre les deux groupes.

Le directeur général de la Caisse des dépôts a reconnu avoir été tout "naturellement" contacté par plusieurs grands acteurs du marché désireux d'étudier des partenariats avec les entités concurrentielles du nouveau pôle.
"Nous n'excluons pas des partenariats mais, en tout état de cause, la Caisse des dépôts restera majoritaire" dans le capital des sous-filiales concernées, a relevé M. Mayer.

L'activité des deux autres grandes filiales se fera sur les fonds propres de la Caisse des dépôts qui, dans le cadre de la cession de sa banque d'investissement CDC Ixis à l'Ecureuil, compte également rapatrier des actifs immobiliers et des participations dans des sociétés cotées (Accor, Saint Gobain, Club Med, Suez, etc.).

Au total, les sociétés chapeautées par CDC Entreprises gèreront 3,8 mds EUR d'actifs, dont 2,2 mds EUR pour compte propre, a expliqué M. Mayer. Elles compteront 140 collaborateurs.

A l'issue de l'opération avec les Caisses d'Epargne, le groupe devrait libérer "quelques centaines de millions d'euros" de fonds propres qui seront consacrés au financement des entreprises, a-t-il ajouté.

Si les exigences de fonds propres des normes Bâle II sur ces métiers vont inciter certaines banques à se retirer de ce marché, "ce n'est pas le cas de la Caisse des dépôts, nous resterons présents sur l'ensemble des segments".
La Caisse "doit apporter une plus-value par rapport à ces acteurs, c'est une de ses valeurs ajoutées pour le pays", a confié M. Mayer.

Au cours de la réorganisation de ce pôle, la gouvernance va également être "renovée et renforcée" avec la mise en place d'un conseil de surveillance présidé par M. Mayer et d'un directoire présidé par Albert Ollivier, membre du comité de direction de la CDC, actuel président des deux filiales regroupées.

Un comité stratégique et financier sera également mis en place au sein du conseil de surveillance pour donner son avis sur l'allocation des actifs, et aura à se prononcer sur les principales opérations d'investissement.

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