La Bulgarie a gelé quelque 88,4 millions d’euros qu’elle avait reçus de l’Union européenne, dans le cadre d’un programme visant à rénover des routes entre la Bulgarie et la Grèce. En cause, plusieurs dysfonctionnements et la gestion douteuse des fonds.

Après avoir reçu les conclusions du rapport de la société KPMG qui enquêtait sur la gestion des fonds, le vice-ministre des Finances bulgare Dimitar Ivanovski a décidé de geler l’argent versé par l’UE. KPMG dénonce en effet le manque "de preuves claires d’une gestion efficace des projets, des marchés publics et des paiements effectués" et épingle aussi "un conflit d’intérêt potentiel" au sein de la direction du Fonds national du réseau routier.



Des pratiques douteuses qui ne sont pas sans rappeler les procédés de corruption qui avaient déjà entachés le pays début 2008. La presse bulgare avait alors révélé que le directeur du Fonds passait des commandes à l'entreprise de son frère. Deux responsables du fonds avaient même été arrêtés pour avoir demandé un pot-de-vin au propriétaire d'un terrain qui sollicitait un permis de construire.



La Bulgarie veut faire place nette



Pour prouver à Bruxelles sa bonne foi et sa volonté de lutter contre la corruption, la Bulgarie a, en outre, demandé à l'Office de lutte anti-fraude (OLAF) d'envoyer des experts. L’objectif étant de "surveiller pendant quinze jours, chaque mois, l'état d'avancement des projets" précise la vice-premier ministre bulgare, Meglena Plougtchieva, mais aussi d’agir en prévision du nouveau rapport attendu le 23 juillet prochain.

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