La maire de Paris a défendu, ce lundi 26 octobre son projet de budget pour 2016 qualifié de "contraint", notamment en raison de la baisse des dotations de l'Etat, mais sans augmentation de la fiscalité. Des pistes immobilières ont été avancées. De son côté, l'opposition dénonce des impôts déguisés en "prélèvements".

Lors d'une matinée de débat d'orientation budgétaire avant un vote sur le budget en décembre prochain, Anne Hidalgo a rappelé qu'elle "respecterait (son) engagement de ne pas augmenter la fiscalité", et ce jusqu'à la fin de son mandat. Cet engagement "concerne les ménages comme les entreprises", a-t-elle insisté. Avec un trou de 400 millions d'euros à combler, la maire a avancé comme "pistes à affiner et discuter ensemble" la possibilité de recettes supplémentaires détaillées dans un document présenté aux élus parisiens.

 

Ainsi, les droits de mutation - les "frais de notaire" - seraient augmentés en passant de 3,8% aujourd'hui à un taux encore à discuter qui n'excèderait pas les 4,5%, rapportant ainsi une estimation de 140 millions d'euros. Et sans compter : une hausse de la taxation des résidences secondaires qui pourrait rapporter de 50 à 60 millions d'euros.
Un plus strict contrôle des paiements de paramètres - payés seulement pas 10% des personnes concernées à Paris -- apporterait 30 millions d'euros. Côté économies, entre 130 et 150 millions seraient dégagés en "maîtrisant" les dépenses de fonctionnement, assure la mairie de Paris.

Le "cap" conservé pour financer 10.000 nouveaux logements

De son côté, Anne Hidlago a rappelé qu'elle gardait le "cap" concernant l'investissement, à 1,6 milliard d'euros, répétant son engagement de financer 10.000 logements nouveaux. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains), chef de file de l'opposition, a taclé le budget présenté par la majorité municipale et ironisé sur les "subtilités de langage" entre "impôts et prélèvements".

 

Et d'ajouter : "Ce sont bien de nouvelles hausses d'impôts que vous proposez.(…) Et ce sont entre 260 et 275 millions d'euros supplémentaires que vous allez piocher dans le portefeuille des Parisiens."

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