La mairie de Paris augmentera la taxe sur les résidences secondaires, ainsi que la taxe sur les logements vacants de la capitale, a-t-elle annoncée, ce lundi, à l'issue du vote du Conseil pour le budget 2017. De plus, les propriétaires de logements meublés type Airbnb ne respectant pas la réglementation en vigueur seront sanctionnés. Les orientations budgétaires pour 2017 dévoilées ce lundi par Anne Hidalgo au Conseil de Paris se concentrent notamment vers la hausse des taxes sur les résidences secondaires et les logements vacants.Précisions.

La Ville de Paris a voté, le 7 novembre le principe d'une augmentation des taxes sur les résidences secondaires et les logements vacants dans la capitale, qui devra être entériné par le Parlement pour entrer en vigueur.

 

"Nous comptons pouvoir mobiliser en 2017 de nouveaux leviers incitatifs pour renforcer notre politique du logement", a signalé Anne Hidalgo, en amont du vote.

 

90.000 résidences secondaires estimées dans la ville de Paris

 

Sur proposition du groupe communiste, la majorité de gauche de Paris dirigée par Anne Hidalgo (PS), a adopté, lors des débats d'orientation budgétaire pour 2017, le souhait d'augmenter la taxe additionnelle à la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, estimées au nombre de 90.000 dans la ville.

 

Pour rappel: le taux actuel de la taxe additionnelle, fixé à 20% de la taxe d'habitation, est "beaucoup trop bas" pour inciter les propriétaires à louer ou vendre leur logement. La majorité de gauche de la Ville voudrait simplemement que la taxe additionnelle soit aussi élevée que la taxe d'habitation.

 

Recherchant des logements disponibles dans la capitale, Paris a souhaité augmenter la taxe sur les logements vacants (Ndlr: estimés à quelque 100.000 dans la capitale)- actuellement de 12,5% de la valeur locative cadastrale - de 50% la première année à 100% dès la deuxième année.

 

Une amende plus lourde en cas de location abusive

 

Paris a de la même façon souhaité que soit quadruplée - de 25.000 à 100.000 euros - l'amende encourue par un propriétaire louant un logement meublé type Airbnb en dehors de la règlementation existante, notamment quand cela dépasse quatre mois par an. "Des amendements en ce sens sont notamment portés par les communistes au projet de loi de finances 2017, actuellement en débat au Parlement", nous-at-on expliqué avant le vote.

 

"Le marché immobilier est la vache à lait de la mairie de Paris. Cette politique va sceller la disparition du logement intermédiaire", a fustigé, de son côté Eric Azière, le chef de file du groupe UDI-MoDem.

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