Le groupe Bricorama vient de publier des résultats 2003 légèrement inférieurs aux prévisions, mais compte renouer avec une croissance à deux chiffres, notamment en développant un concept de magasin de 10.000 m2. Le point avec Thierry Scordel, directeur administratif et financier du groupe.

Vous venez de publier des résultats que les observateurs financiers ont qualifié de décevants. Quel est votre commentaire ?
Tout est relatif ! Nous avions annoncé à la mi-septembre que notre chiffre d'affaires serait de l'ordre de 570 M' et finalement il s'élève pour 2003 à 567 M'.
J?aurais naturellement préféré 573 M' ! L'année 2003 a été marqué par un ralentissement général de la consommation et Bricorama comme le reste de la distribution a été frappé par cette morosité économique que les deux mois de canicule ont accentué.
Le groupe s'est mobilisé en 2003 sur le Benelux et son redressement est déjà pour nous un motif de satisfaction.
J?avais pris des engagements de croissance sur moyenne période et je les maintiens. Il n'est pas possible ni d'ailleurs souhaitable de piloter à vue une entreprise.
Je reste donc convaincu que le groupe respectera ses engagements et verra son chiffre d'affaires progresser, sur moyenne période, à un rythme à deux chiffres.

La concentration dans le bricolage devrait se poursuivre et l'on parle du groupe Bricorama comme d'une cible potentielle. Avez-vous été sollicité ?
Je vous mentirais si je vous disais le contraire.

Vous avez testez actuellement «Passion», un nouveau concept de magasin Bricorama à Viry-Châtillon dans l'Essonne. Quels sont les premiers résultats de ce magasin test ?
Ce concept met l'accent sur le jardin et la décoration et les performances enregistrées depuis la fin des travaux sont tout à fait satisfaisantes (+35%). Avec 10.000 m², ce magasin est un outil capable de rivaliser avec des enseignes concurrentes opérant sur la même zone de chalandise. Le panier moyen connaît également une forte progression (d'environ +35%).

Vous avez ouvert un magasin en franchise à Paris. Ce type de développement est-il une priorité ?
La franchise est un vecteur de développement qu'il convient de ne pas négliger. Elle contribue au renforcement de l'enseigne et à sa notoriété en France et à l'Etranger. Cet axe de développement sera poursuivi dans l'avenir.

Enfin, après le départ de Sylvain Cossettini, Directeur de l'enseigne Batkor, allez-vous revoir la stratégie de cette enseigne ? Que représente-t-elle aujourd'hui ?
Le concept discount/entrepôt représente une part de marché qui devrait représenter de l'ordre de 20% du marché total. L'enseigne est suffisamment significatif pour s'y intéresser.
Un travail en profondeur a été entrepris de manière à positionner de manière performante l'enseigne Batkor sur ce marché et j?ai confiance en nos capacités d'y parvenir.

Propos recueillis par Jean-Philippe Defawe

Bricorama
67 magasins
Surface moyenne : 4.000 m2
Batkor
12 magasins
3.200 m2

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