Dans un secteur en berne, Brico Dépôt fait figure d'exception, avec un chiffre d'affaire sur les quatre premiers mois de 2012 ayant progressé de 3,3%. Le concept bien rôdé de ce low cost y est pour quelque chose.

Le groupe franco-britannique de magasins de bricolage Kingfisher, premier du secteur en Europe, vient de publier des résultats en berne pour les quatre premiers mois de l'année 2012. Seule sa filiale low-cost, Brico Dépôt, voit son chiffre d'affaires progresser de 3,3% à 616 millions d'euros. Les nouvelles gammes introduites l'an dernier, les robinets ou les cuisines ont particulièrement boosté les ventes.

 

Le rebond de Brico Dépôt est une bonne nouvelle pour le groupe ; l'enseigne avait connu des années 2008-2009 difficiles à cause de la crise économique et du départ en 2006 des fondateurs Patrick Langlade et Philippe Bon.

 

Le modèle strict de fonctionnement de ce low cost implique une installation dans des zones commerciales secondaires à foncier bon marché, avec un catalogue se limitant à 10.600 références. Seuls changements apportés à la stratégie historique de l'enseigne créée en 1993 : renouvellement de 25% de l'offre chaque année et politique qui privilégie le bon rapport qualité prix plutôt que les premiers prix. Alain Souillard, DG de l'enseigne, confie aux Echos que le modèle est suffisamment solide pour « être susceptible de s'adapter aux pays émergents ».

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