La construction du troisième plus grand barrage du monde a reçu le feu vert de l'Institut brésilien de l'Environnement, malgré la vive opposition des écologistes et des communautés indigènes.

L'installation de « l'infrastructure nécessaire » à la construction du barrage de Belo Monte, en Amazonie, va pouvoir commencer. L'Institut brésilien de l'Environnement vient d'autoriser partiellement ces travaux qui comprennent la suppression de 238 hectares pour effectuer les terrassements du chantier.

 

L'organisme écologique vient aussi de donner son accord à Norte Energia, consortium à dominante publique, en charge de l'édification du barrage, pour la réalisation d'autres activités telles la création et la modernisation des routes d'accès ou les travaux d'aplanissement.

 

Estimé à 8.7 M€, le contrat de concession de ce barrage avait au préalable été signé par l'ancien président Lula, alors que l'Institut de l'Environnement n'avait pas encore délivré d'autorisation. Ce projet gigantesque (11.000 MW) se situera dans l'Etat du Para, au nord du pays, et devrait être le 3e plus grand barrage du monde, après celui des Trois Gorges en Chine (18.000 MW) et celui d'Itaipu à la frontière brésilo-paraguayenne (14.000 MW).

 

Si les opposants à ce chantier font valoir un projet « pas économiquement viable » et qui provoquerait le déplacement de 16.000 personnes, les autorités brésiliennes assurent qu'aucune terre indigène ne sera menacée et que des sommes énormes ont été prévues pour réduire l'impact social et écologique de l'ouvrage, relate l'AFP.

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