Face aux difficultés financières de sa seule filiale française, Müller Travaux Public, le numéro un belge de la construction envisagerait un dépôt de bilan.

A Boulay, en Moselle, un piquet de grève d'une cinquantaine de salariés a pris position mardi matin devant le siège de la société Müller Travaux Publics pour protester contre l'annonce possible mardi d'un dépôt de bilan, a-t-on appris auprès des gendarmes et des syndicats.

La société - qui compte 850 salariés - a été rachetée par le groupe belge Besix en 1998. Elle connaît aujourd'hui de graves difficultés financières. Ses fournisseurs ne sont plus payés et l'activité est paralysée, selon l'intersyndicale CFDT, CGT, CFTC, CGC.

Une réunion du conseil d'administration et un comité d'entreprise extraordinaire durant lequel la direction pourrait annoncer la cessation de paiement, se tiendront mardi après-midi.

Début juillet les représentants du personnel avaient déclenché le "droit d'alerte" concernant la gestion de l'entreprise qui ne leur paraissait pas rationnelle. Après les avoir écoutés, les actionnaires du groupe belge Besix, ont réformé la chaîne de décision en changeant les principaux décideurs.

Toutefois, selon les syndicats le Crédit industriel d'Alsace-Lorraine (CIAL), l'une des banques du pool soutenant l'entreprise a refusé de poursuivre sa collaboration entraînant de nouvelle difficultés financières.

La société Müller Travaux Publics, créée en 1928, gère des activités de construction de routes et de chaussées, d'assainissement, de récolte des eaux usées et pluviales, de chauffage urbain, de canalisation à grande distance pour fluides et gaz ou encore de drainage.

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