Dans la perspective des cessions immobilières pour 500 millions d'euros avant la fin de l'année 2004, le ministère de l'Economie et des Finances va se séparer de quatre ou cinq immeubles bien situés dans la capitale, dont celui des douanes.

"On va mettre en vente quatre ou cinq immeubles, dont celui des douanes, rue du Bac (VIIe arrondissement) à Paris", a-t-on indiqué au ministère. Ces immeubles seront vendus "occupés" dans un premier temps, avant que les agents retrouvent une affectation par la suite.
"On va regarder comment mettre en vente dès cette année ou l'an prochain, en se faisant conseiller par des spécialistes". Cette démarche sera précisée aux syndicats au courant du mois de juin, a-t-on indiqué de même source.

Le chantier de l'immobilier de l'Etat avait été engagé en septembre dernier par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Il avait alors annoncé la création d'une agence dédiée à la politique immobilière de l'Etat pour céder avant fin 2004 pour 500 millions d'euros de biens immobiliers.
Nicolas Sarkozy avait réactivé cette idée au mois de mai en annonçant la vente dès cette année de "100.000 m2 de bureaux appartenant à l'Etat en centre-ville".

Le rapport Debains, commandé par le Premier ministre et rendu depuis plusieurs mois, a remporté "un succès d'estime" auprès des ministères, mais préconisait "une nouvelle administration qui aurait exproprié les anciennes", fait-on remarquer à Bercy.

Le rapport "Mission immobilier public" prônait en effet la création d'une "Agence des propriétés immobilières de l'Etat (Apie)" qui aurait vocation à "louer, vendre, transformer, acheter" le patrimoine immobilier. Les ministères seraient devenus du coup locataires de leurs bureaux.
"Je crois que des décisions sont sur le point d'être prises pour relancer la coordination interministérielle en matière de politique immobilière pour relancer le dispositif", a poursuivi Bercy.

Le rapporteur général du budget au Sénat, Philippe Marini (UMP), s'était alarmé fin mai que les 500 millions d'euros de cessions immobilières de l'Etat inscrits au budget 2004 paraissaient "au point mort". Il avait alors suggéré l'adoption rapide d'une proposition de loi permettant, pour un gain équivalent, d'externaliser la gestion des logements de gendarmes.

actionclactionfp