JUSTICE. En 2016, l'effondrement d'un balcon à Angers avait fait quatre morts et quatorze blessés. Le parquet d'Angers vient d'annoncer que le procès pourrait avoir lieu début 2021. Cinq personnes sont mises en examen.

Le procès de l'effondrement d'un balcon en 2016 à Angers, qui avait fait quatre morts et quatorze blessés, pourrait se tenir au premier semestre 2021, a appris l'AFP auprès du parquet d'Angers. "Mercredi, les juges d'instruction chargés du dossier ont tenu une réunion d'information destinée aux victimes et à leurs proches au palais de justice d'Angers pour faire le point sur l'avancée de l'information judiciaire", peut-on lire dans une dépêche publiée par l'agence. "Les juges d'instruction envisagent de rendre leur ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel au début de l'été 2020." Le procès pourrait donc avoir lieu "au cours du premier semestre 2021", selon le parquet d'Angers.

 

 

Plusieurs victimes

 

Pour rappel, dans la soirée du 15 octobre 2016, 18 jeunes avaient basculé dans le vide lors de l'effondrement du balcon d'un immeuble de la rue Maillé, dans le centre-ville d'Angers. Quatre d'entre eux, trois hommes de 21, 23 et 25 ans, ainsi qu'une jeune fille de 18 ans, avaient été tués. Quatorze avaient été blessés. Le drame s'était produit lors d'une crémaillère organisée par deux jeunes filles, rassemblant une trentaine d'amis, en majorité des étudiants en droit. Ce drame a donné lieu à un rapport sur les risques liés au balcons, dont Batiactu a dévoilé le contenu récemment.

 

 

Une enquête avait été confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) d'Angers. Des expertises avaient été lancées pour rechercher les causes de l'effondrement, afin de déterminer les responsabilités. Deux ans plus tard, le 19 octobre 2018, l'ancien procureur de la République d'Angers Yves Gambert avait annoncé la mise en examen de cinq personnes après plusieurs expertises.

 

 

"Le responsable du cabinet d'architecture, le dirigeant de l'entreprise de gros oeuvre, deux salariés de l'entreprise de gros oeuvre (un conducteur de travaux et un chef de chantier) ainsi que le chargé d'affaire de l'APAVE (organisme de contrôle technique de construction ainsi que des installations) ont été mis en examen des chefs d'homicides involontaires et de blessures involontaires", avait-il précisé dans un communiqué.

 

Plusieurs parents de victimes avaient créé en décembre 2016 une association, Les Papillons Éternels.

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