L'ouragan annoncé pour 2012 se sera finalement transformé en une petite tempête. Si l'activité s'achève ainsi à -1.2%, en revanche, pour 2013, les professionnels du bâtiment attendent un recul de 3.5%. Face à cette "dépression", la FFB émet cinq propositions. Détails.

"Trop, c'est trop !", a dénoncé ce mercredi Didier Ridoret, Président de la Fédération française du bâtiment, à l'occasion de la présentation des chiffres de l'année 2012. Mesures fiscales incessantes, hausse de la TVA à 10%, délais de paiement qui s'allongent, trésoreries en difficulté, prix en recul… Voilà les plaies que doit panser le secteur de la construction.

 

En novembre 2011, la FFB tablait sur un recul de l'activité à -1.9% en 2012. Finalement, elle n'aura baissé que de -1.2%. La raison ? Un second semestre moins difficile qu'anticipé, notamment dans le secteur de l'entretien-amélioration. Idem du côté de l'emploi, qui recule de 14.500 (-1.1%) postes en moyenne annuelle, intérim et équivalent temps plein compris, contre les -35.000 annoncés.

 

Le calme avant la tempête
C'est donc en 2013 que ça risque de se gâter. La FFB prédit une chute de l'activité de 3.5%, en grande partie due à l'effondrement de la construction neuve, qui affiche pour le logement un chiffre de -8.9% et pour le non-résidentiel -4.4%. Globalement, l'entretien-amélioration devrait enregistrer une baisse relative de 0.5%, effet hausse de TVA oblige. Du côté de l'emploi, le chiffre de 40.000 postes supprimés est envisagé, dont 15.000 dans l'intérim. Le pire est donc à venir pour 2014…

 

"Nous attendons avec impatience que l'activité remonte", souligne Didier Ridoret. Conscient qu'il n'y aura pas de sortie de crise avant fin 2014, du fait de tous les freins énoncés auparavant et de l'inertie du secteur. La fédération propose donc cinq solutions pour relancer l'activité.

 

Un programme en cinq actions
La première et principale proposition porte bien évidemment sur la TVA. "La TVA à 5% est un passage obligé", insiste le président de la FFB. S'il admet que le dispositif à 10% va désormais bénéficier aux entreprises du secteur via le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), il reste certain qu'un abaissement à 5% s'impose pour consolider les objectifs en matière d'efficacité énergétique des bâtiments et de construction sociale. "Mais il faut agir vite, c'est pourquoi nous ne relâchons pas la pression sur le Gouvernement", affirme-t-il.

 

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