SUITES DE GRENFELL. Au Royaume-Uni, le Gouvernement hausse le ton sur la question du retrait de produits de façades considérés comme dangereux quant au risque de propagation rapide des flammes.

Un "impératif moral". C'est ainsi que le secrétaire d'État au Logement britannique qualifie le fait de remplacer, en façade, des produits considérés comme dangereux quant à la propagation des flammes, nous informe le Guardian. De nombreuses propriétés privées d'une certaine hauteur, Outre-Manche, sont en effet recouvertes de produits similaires à celui posé sur Grenfell : des panneaux en aluminium composite avec une âme en polyéthylène (ACM-PE).

 

Les "acteurs les plus importants du Royaume-Uni"

 

"Le Gouvernement a affirmé que les propriétaires devaient retirer ces habillages de façade dangereux, ou bien ils feraient face à des mesures coercitives", explique le journal. Le secrétaire d'État James Brokenshire a ainsi pris sa plume pour écrire à 60 gestionnaires de bâtiments, "dont les acteurs les plus importants du Royaume-Uni", leur précisant les actions à mener sous peine de pénalités (amendes ou exclusion de futurs programmes nationaux).

 

 

Depuis plusieurs mois, de nombreux petits propriétaires se retrouvent dans la situation de ne pouvoir vendre leur appartement du fait que la façade du bâtiment est recouverte de panneaux ACM-PE. Et comme les gestionnaires refusent de payer la note, ils doivent faire face à des investissements de plusieurs milliers d'euros. "Ils se retrouvent piégés dans des appartements invendables et non sécurisés, après avoir été confrontés aux nombreux acteurs étant impliqués dans la construction, la gestion et l'assurance de leur maison, dont la plupart estiment qu'ils n'ont pas à financer le remplacement de façade."

 

Certains gestionnaires se sont d'ores et déjà engagés dans la démarche. A août 2018, 293 bâtiments résidentiels du secteur privé ont été dénombrés possédant un système d'isolation thermique par l'extérieur contenant de l'ACM-PE.

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