RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE. Le label Reconnu garant de l'environnement (RGE) doit être simplifié pour permettre à un maximum d'artisans d'entrer dans la démarche, assure la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), dans une lettre ouverte à Élisabeth Borne.

D'après la Capeb, seulement 30% des entreprises en mesure d'intervenir sur l'efficacité énergétique des bâtiments sont labellisées "Reconnu garant de l'environnement" (RGE). Un chiffre étonnamment faible, alors que ce domaine d'activité semble appelé à connaître une croissance importante dans les années à venir. C'est notamment pour faire évoluer cette situation que le président de l'organisation patronale, Jean-Christophe Repon, a pris la plume pour adresser à la Première ministre, Élisabeth Borne, une lettre ouverte. Pour lui, la "simplification" du dispositif RGE est indispensable à augmenter le nombre d'entreprises qualifiées, et participer ainsi au projet de massification des rénovations énergétiques.

 

Mieux faire connaître le RGE "chantier par chantier"

 

En quoi consisterait précisément cet effort de simplification ? La Capeb a défini plusieurs priorités pour les décideurs, à commencer par un appui plus marqué pour faire connaître et populariser le dispositif "RGE chantier par chantier", qui permet aux artisans non-qualifiés d'entrer petit à petit dans la boucle du label. L'organisation en appelle également à unifier les contrôles réalisés au titre des certificats d'économie d'énergie (CEE) et du RGE, en réalisant un contrôle réellement aléatoire des entreprises, sur la base de tous les chantiers de rénovation énergétique qu'elle a effectués. Enfin, et cela constitue plutôt un facteur de complexification pour les entreprises plus structurées : la Capeb souhaite "imposer la présence d'un référent RGE par tranche de 10 salariés", au motif que cela mettrait fin à une distorsion de concurrence entre les plus petites entreprises et les plus grandes (quel que soit le nombre de salariés, une seule personne formée est suffisante).

 

Parmi les 26 propositions déclinées par la Capeb, se trouve également celle de créer un "Pass'réno", consistant en la distribution de 300 euros aux ménages très modestes, leur permettant de financer pour partie des "travaux d'urgence" et "d'entretien-maintenance-dépannage". Ce dispositif, ressemblant au chèque énergie, et temporaire (6 mois), aurait pour mérite "d'amortir la hausse des coûts" et "maintenir l'activité des entreprises du bâtiment en ne cassant pas la dynamique actuelle".

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