C'est le projet d'Elizabeth et Christian de Portzamparc qui a été retenu pour le futur musée de la Romanité de Nîmes, prévu sur l'îlot Grill, en face des arènes. Il a été préféré à Rudy Ricciotti et Richard Meier à une large majorité. Un choix que le conseil municipal est appelé à entériner le 30 mai prochain. Les travaux démarreront, eux, début 2014.
Parmi les 103 dossiers reçus en août 2011, et la sélection de trois cabinets d'architectes, Rudy Ricciotti, Richard Meier & Partners Architects et Elizabeth & Christian de Portzamparc, c'est finalement ce dernier qui a été désigné à une large majorité, le 26 avril, pour réaliser le futur musée de la Romanité de Nîmes.
«Le conseil municipal devra se prononcer le 30 mai sur ce projet de musée de 10.000 m² sur plusieurs niveaux situé en face des arènes romaines», nous précise une porte-parole de la mairie de Nîmes. Et d'ajouter : «Les trois équipes de maîtrise d'œuvre, qui étaient en compétition, devaient faire face à une contrainte terrible : elles ne pouvaient pas concevoir un bâtiment qui dépasse la hauteur des arènes.»
Une nouvelle vitrine en plein cœur de ville
Le projet se compose de quatre volets d'égale importance : l'urbanisme, l'architecture, la muséographie et le paysage. Outre l'architecture et la muséographie du musée, œuvre d'Elizabeth de Portzamparc, l'opération prévoit la revitalisation urbaine de l'îlot Grill, site où sera implanté l'équipement culturel. Cet îlot comprend de somptueux vestiges de fortifications romaines actuellement très enclavés, deux bâtiments historiques, et comportera, en plus du musée de la Romanité, un centre des congrès et un hôtel. L'urbanisme de l'îlot a été traité par Christian de Portzamparc, dans l'idée de le rendre perméable.
Quant au musée, lui-même, il abritera des vestiges romains remarquables tels que les deux mosaïques découvertes en 2007 lors des fouilles du chantier : la mosaïque d'Achille (51m²) et la mosaïque de Penthée (35m²). Dans ce lieu de rencontres, d'animations, d'expériences technologiques, le multimédia sera précieux pour aider à la compréhension et à la mise en perspective des œuvres.
Début des travaux prévu dès 2014.
Dans ce projet, Régis Guignard (Agence Méristème) est l'auteur du paysagisme du jardin archéologique et de la scénographie des vestiges romains. Les associés de l'Agence A+architecture, installée à Montpellier, Philippe Bonon, Philippe Cervantes et Gilles Gall ont collaboré, eux, à la faisabilité de l'hôtel et du centre des congrès. Ils ont également participé à l'ensemble des réflexions menées pendant les études, dont l'économie du projet. De plus, Alain-Charles Perrot, architecte en chef des Monuments historiques, a été le conseiller pour l'intégration de la façade rue de la République. Et Abderrahim Nouaiti est l'auteur du graphisme, de la signalétique et du packaging du projet.
L'équipe placée en tête par le jury du concours se compose également de : Louis Choulet (BET fluides), André Verdier (BET structures), L'Echo (économiste), Gamba acoustique (acousticien), Celsius Environnement (qualité environnementale), Locomotion (graphisme et signalétique), Studio K (multimédia), ARTEBA (OPC), RFR (BET façades), CSD (conseils en sécurité et accessibilité), Lightec (éclairagiste).