Le groupe de BTP italien Astaldi a annoncé jeudi avoir renoncé à prendre le contrôle de son concurrent en difficulté Impregilo, qui continue de rechercher un partenaire pour sa restructuration.

Le mois dernier, Astaldi avait proposé de prendre une participation de contrôle dans Impregilo en y injectant jusqu'à 250 millions d'euros dans le cadre d'une augmentation de capital de 600 millions d'euros. Dans un communiqué, Astaldi écrit que ses administrateurs ont fait le point sur ses réunions avec Impregilo et avec Gemina, la société-mère de cette dernière, ainsi qu'avec leurs conseillers respectifs et qu'ils avaient «décidé de ne pas donner suite à notre proposition d'entrée dans le capital d'Impregilo».

Impregilo recherche de nouveaux investisseurs pour l'aider à assurer le remboursement de 550 millions d'euros d'obligations à échéance en mai et juin et pour assurer la poursuite de sa croissance, alors qu'il se porte candidat pour de très gros contrats en Italie, notamment pour la construction d'un pont suspendu devant relier la Sicile au reste du pays.

Le groupe avait espéré lever un milliard d'euros via, à la fois, un emprunt bancaire et une augmentation de capital mais il a dû y renoncer après la chute de son cours de Bourse déclenchée en novembre par l'ouverture d'une enquête pour manipulations comptables. Impregilo, qui est actuellement contrôlé et dirigé par la famille de Cesare Romiti, un ancien président de Fiat, a protesté de son innocence dans cette affaire.

Une offre a été présentée par la holding Argo Finanziaria de l'entrepreneur de BTP Marcellino Gavio, associée à la société de mécanique Techint, une filiale du groupe d'autoroutes Autostrade et la holding Investindustrial Holdings. Le journal intalien MF a dernièrement rapporté que Torno, un autre groupe italien de BTP, pourrait lui aussi présenter une offre avec le groupe parapétrolier français Technip.

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