LABEL QUALITÉ. Les prises de position se poursuivent au sujet du label Reconnu garant de l'environnement (RGE). Cette fois-ci, c'est la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) qui monte au front pour défendre le dispositif, craignant un renforcement des conditions d'obtention qui exclurait certaines petites entreprises.

La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) vient de demander aux pouvoirs publics la réalisation d'une étude sur le label Reconnu garant de l'environnement (RGE), nous apprend un communiqué de presse de l'organisation. Le RGE est critiqué ces derniers temps, notamment par la commission européenne, et sur Batiactu par la secrétaire générale du PUCA ainsi que par des acteurs des certificats d'économie d'énergie.

 

Une étude réalisée à partir des données de Qualibat

 

Alors que nombreuses sont les voix qui demandent un renforcement des conditions d'obtention et de maintien du label, la Capeb va en sens inverse. Les artisans du bâtiment "tiennent à rappeler [l'efficacité du RGE] et appellent les pouvoirs publics à réaliser une étude à partir des données recueillies par les organismes de qualification, et ce, avant tout changement". Une évolution de cette marque qualité, à laquelle sont conditionnées les aides financières à la rénovation énergétique, est en effet prévue dans le cadre du plan de rénovation énergétique des bâtiments, et un renforcement des critères n'est pas à exclure. Pourtant, pour la Capeb, la plupart des entreprises labellisées sont vertueuses ; il s'agirait plutôt de mieux cibler les contrôles.

 

"Il faut renforcer la crédibilité de RGE là où c'est nécessaire, tout en simplifiant les aspects administratifs trop lourds et contraignants, sans réelle valeur ajoutée", conseillent les artisans.

 

 

La Capeb liste ensuite sept "vérités", répondant point par point aux critiques formulées ces dernières semaines. Par exemple, sur la qualité des travaux, il est rappelé que "seulement 10% des chantiers comportent des non-conformités techniques, selon les retours d'audits réalisés par Qualibat". L'organisation patronale souhaiterait également que le label soit "ouvert à toutes les entreprises", "en défendant le principe de l'audit au 'coup par coup', comme cela existe pour les entreprises qui ne sont pas 'PG' (professionnel gaz)" ; un dispositif qui permettrait à des entreprises compétentes, mais n'intervenant que parfois sur de la rénovation, de faire bénéficier leurs clients des aides.

 

"Un contrôle systématique en fin de chantier"

 

"Un contrôle systématique en fin de chantier sera alors réalisé pour s'assurer de la qualité des travaux." Dans le même ordre d'idées, l'État pourrait communiquer auprès du grand public pour inciter les particuliers à vérifier la validité de la qualification RGE d'une entreprise.

 

"Les professionnels sont prêts à faire évoluer ce dispositif sur la base d'une étude analytique objective", résume la Capeb.

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