ETUDE. L'Iris-ST, en partenariat avec la Capeb et la CNATP, a réalisé pour la 6ème année un baromètre sur la santé des chefs d'entreprise artisanale du BTP et leurs conditions de travail. Découvrez les enseignements de cette enquête menée fin 2019.

Exigeants en vers eux-mêmes, les artisans du BTP ont dû mal à décrocher et s'accorder du temps libre. Pourtant, le 6ème baromètre* Iris-ST, mené en partenariat avec la Capeb et la CNATP, enregistre une première non négligeable : la réduction de leur rythme de travail. En effet, 54% des dirigeants travaillent entre 6 et 7 jours contre 59 % en 2018. "De plus, la proportion du nombre de dirigeants travaillant plus de 60 heures par semaine est également en baisse (21 % en 2019 contre 26 % un an auparavant)", peut-on lire dans un communiqué de la Capeb. Autre fait important : les chefs d'entreprises ont tendance à prendre davantage de congé : "En 6 ans, les congés des dirigeants sont en effet de plus longue durée. Ainsi, le nombre de dirigeants s'octroyant plus que deux semaines de congés est en augmentation".

Toutefois, cette réalité positive ne masque pas une autre plus dure et plus profonde. Le travail prend une place encore trop importante dans le quotidien. "87 % des répondants ont toujours le sentiment que leur vie professionnelle empiète sur leur vie privée et 75 % d'entre eux considèrent qu'ils ne sont pas suffisamment disponibles pour leur entourage". Pour preuve : "51 % indiquent consulter leurs mails tous les jours ou tous les deux jours pendant leurs congés".

 

Exigences physiques et morales

Ils sont encore nombreux à déplorer les difficultés physiques et mentales de leur métier. Ainsi, ils sont 83 % en 2019 à souligner l'exigence physique et 91 % l'exigence mentale. Sur ce dernier point, plusieurs raisons peuvent être évoquées : le poids des démarches administratives, la charge de travail, les contraintes de délais et la nécessité de devoir être de plus en plus réactif. Résultats : "58 % affirment se sentir très fatigués (contre 59 % en 2018, 58 % en 2017 et 56% en 2016) ". Malgré tout, l'étude note que les chefs d'entreprise sont avant tout passionnés par leur métier, et ne baissent pas les bras : "54 % sont plutôt optimistes concernant l'activité de leur entreprise (contre 40 % en 2018) et 65 % sont totalement épanouis dans leur métier".

 

*Etude menée auprès de 2053 répondants entre novembre et décembre 2019

actionclactionfp