Le congrès de l’Union Professionnelle Artisanale (UPA), qui s’est tenu jeudi au Palais des Congrès à Paris, a été l'occasion pour la profession de réaffirmer son statut de première entreprise de France avec 900.000 entreprises et 2,4 millions de salariés, soit près de 10% de la population active.

Avec ces chiffres impressionnants, l’UPA représente un poids difficile à négliger à quelques mois des échéances électorales de 2007, c’est sans doute pour cela qu’elle a vu défilé lors de son congrès une déferlante inédite de personnalités politiques. Membres du gouvernement -Dominique de Villepin, Renaud Dutreil--, candidats en campagne -Nicolas Sarkozy, François Bayrou- ou responsables politiques -François Hollande et Alain Obadia- se sont succédé pour s'adresser à quelque 600 membres de l'Union professionnelle artisanale (UPA).

«Cela témoigne de l'intérêt que le gouvernement et des partis politiques attachent à l'artisanat», a déclaré le président de l'UPA Pierre Perrin en ouvrant ce congrès, le dernier de son mandat qui s'achève en janvier.

Le nombre d'entreprises artisanales est passé de 810.000 à 900.000 en huit ans, selon les chiffres de l'UPA. Au total, le secteur se targue de réaliser un chiffre d'affaires de 272 milliards d'euros, soit bien plus que les fabricants automobiles ou les assureurs. En sept ans, l'UPA revendique la création de 430.000 emplois dans le secteur, soit 25% du total des emplois créés en France durant la même période.

Organisation patronale représentative, et qui participe à ce titre aux négociations avec les syndicats, l'UPA réunit les trois grandes confédérations de l'artisanat: la CAPEB (métiers du bâtiment), la CNAMS (métiers des services et de la fabrication) et la CGAD (métiers de l'alimentation de détail).

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