Le deuxième trimestre 2010 a vu l'artisanat du bâtiment marquer un « net coup de frein dans la chute de l'activité », selon la Capeb. Une bonne nouvelle que confirme, de son côté, l'UPA, via la publication d'une étude menée avec l'institut I+C.

La croissance est de retour ! C'est en tout cas une des principales conclusions de l'étude UPA/I+C dévoilée jeudi, qui indique que l'artisanat et le commerce de proximité sortent progressivement de la crise. Ainsi, le chiffre d'affaires des entreprises de ces secteurs « a regagné un niveau proche de zéro (-0.5%) au deuxième trimestre 2010 », en comparaison de la même période de 2009.
Plus particulièrement, les entreprises du bâtiment ont vu leur chiffre d'affaires évoluer de -3.5 à -0.5%, précise l'Union professionnelle artisanale. La Capeb, dans sa dernière note de conjoncture, se félicite également de ce net ralentissement de la chute, signe « encourageant » au vu des résultats « inquiétants » du premier trimestre. Précisant que « le plus dur est passé », la confédération rappelle que la meilleure forme du marché du logement neuf et la reprise des mises en chantier ces derniers mois ont participé à cette amélioration.

 

Le recrutement à la peine
Du côté financier, la situation progresse également, puisque selon l'UPA/I+C, 26% des chefs d'entreprise témoignent d'une détérioration de leur trésorerie contre 34% fin 2009. La Capeb, quant à elle, confirme que les carnets de commandes sont, pour la première fois depuis 2008, orientés à la hausse. Toutefois, l'impact sur l'emploi n'est pas aussi net. Ainsi, l'UPA explique que les éléments énumérés ci-dessus « ne suffisent pas à relancer l'embauche dans l'artisanat et le commerce de proximité ». Et de souligner que « seules 10% des entreprises de ces secteurs ont recruté au cours du premier semestre 2010 ». L'étude dévoile ainsi que les intentions d'embauche pour le 2nd semestre sont même en baisse par rapport aux années précédentes, à seulement 11%. Dans le bâtiment, l'amélioration du neuf aurait permis de réduire les disparités entre les corps de métiers. Ainsi, les maçons « malmenés depuis plusieurs trimestres », note la Capeb, affichent le plus faible repli (-1.5% contre -4% pour les électriciens, par exemple).

 

Parmi les principales raisons à une embauche qui tarde à reprendre, l'UPA pointe du doigt le sempiternel problème de la concurrence - qu'elle juge déloyale - du régime de l'auto-entrepreneur. Un thème que n'ont cessé de reprendre les acteurs du bâtiment…

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