Le président argentin Néstor Kirchner profite de la campagne des législatives pour s'en prendre directement au groupe français qui a annoncé son départ du pays, selon une information de La Tribune.

Le 9 septembre dernier, le groupe Suez décidait de se retirer du marché de la distribution d'eau en Argentine où il était en conflit avec le gouvernement notamment au sujet de ses tarifs. Depuis, rien ne va plus entre le pays et l'industriel.

Selon l'édition de mercredi du quotidien économique La Tribune, «jour après jour, le président Néstor Kirchner, en campagne pour les législatives du 23 octobre, s'en prend au groupe français, avant d'être relayé sur les ondes par ses ministres». Un exemple : «la semaine dernière, dans une banlieue populaire de Buenos Aires, il a ainsi lancé: «Voyez cette localité, qui n'a ni eau ni égouts, [...] c'est la responsabilité d'Aguas Argentinas, de Suez, qui n'a rien investi. [...] Le peuple argentin doit savoir que des communes telles que celle-ci souffrent à cause de ces entreprises qui ne respectent pas le droit de nos concitoyens, le droit à la santé, le droit à l'eau, qui est un service essentiel pour la vie».

C'est dans ce climat qu'une assemblée générale des actionnaires d'Aguas a confirmé, le 22 septembre, après le conseil d'administration du 19, que Suez engageait le processus devant mener à son départ, ainsi qu'il l'avait décidé dix jours plus tôt.

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