COURRIER. L'Union des syndicats français d'architectes (Unsfa) a pris la plume pour écrire au ministère de l'Intérieur. En cause : les risques de voir une recrudescence des vols sur chantier du fait de l'arrêt de nombreuses activités.

Avec des milliers de chantiers arrêtés, désertés, les vols sur chantiers deviendraient-ils de plus en plus fréquents ? C'est en tout cas l'inquiétude de l'Union des syndicats français d'architectes (Unsfa), qui a écrit en ce sens au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, ce 23 mars 2020. L'organisation demande en effet à ce que des "directives précises soient transmises aux forces de l'ordre" pour effectuer de régulières "rondes aux abords des chantiers". Certains malfrats pourraient être intéressés par ce type de méfaits, du fait de la hausse récente des prix des matières premières. "Le coût de ces sinistres est chiffré à plus d'un milliard d'euros par an", écrit Jean-Michel Woulkoff, président de l'Unsfa. "Dans le contexte actuel, de nombreux chantiers de construction ne pourront pas ré ouvrir et des tentatives de vols, telles que celles commises la semaine dernière dans la cathédrale Notre-Dame vont malheureusement se multiplier."

 

L'organisation professionnelle attend en tout cas une réponse "urgente" des pouvoirs publics, dans la mesure où certaines opérations de vol "induisent de très lourds préjudices pour les entreprises et rendront la reprise des chantiers encore plus difficile".

 

Vols sur chantier : l'analyse de la Mutuelle des architectes français (Maf)

 

Sur son site, la Mutuelle des architectes français (Maf) met à jour une série de questions-réponses sur les conséquences de la situation inédite que nous traversons. Au sujet des risques de vols, "les entreprises ont la garde du chantier et de l'ouvrage qu'elles réalisent", rappelle la Maf. "Elles sont donc responsables de la perte de l'ouvrage ou du vol des matériaux ainsi que des équipements fournis et entreposés sur le chantier." L'assurance tout risques chantiers (TRC) peut intervenir sur ce cas, mais c'est à chaque acteur de vérifier sur le contrat qu'il a souscrit "notamment sur la question des effets de l'interruption du chantier sur les garanties".

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