PAROLES D'ARCHITECTES. L'architecte DPLG et cofondatrice de l'agence LA Architectures, Axelle Acchiardo, s'est prêtée au jeu des questions-réponses de notre série d'interviews. Pour Batiactu, elle esquisse le portrait de son cabinet.


Habitat, équipements publics, scolaires et culturels, tertiaire, réhabilitation ou aménagement, l'agence LA Architectures se plaît à imaginer une grande variété de conceptions. Créée en 2009 par Axelle Acchiardo et Linda Gilardone, cette structure comptant une vingtaine de collaborateurs a remporté de nombreuses distinctions, dont, en 2017, le prix Jeunes Femmes Architectes pour l'ensemble du travail de l'agence. Les deux cofondatrices, diplômées de l'Ensa Paris-Val de Seine, avaient 30 ans lorsqu'elles ont décidé de créer leur cabinet, après un début de carrière à Paris pour l'une et à l'étranger pour l'autre.

 

Se penchant tout d'abord sur les questions de logement, elles répondent à des commandes de bailleurs sociaux. Leur activité s'ouvre ensuite à d'autres types de marchés, avec toujours le soucis d'imaginer des conceptions bioclimatiques : mettre en œuvre des matériaux biosourcés ou à faible impact carbone, utiliser des techniques traditionnelles de construction, et pratiquer l'économie des ressources. Axelle Acchiardo nous en dit plus sur l'histoire de LA Architectures.

Batiactu : Pourquoi avez-vous commencé par vous spécialiser sur le logement ?

Axelle Acchiardo : C'était un positionnement stratégique quant au développement de notre cabinet. Nous l'avons fondé très jeune, et sans réseau familial ou professionnel. Volumétriquement parlant, la commande de logements est plus importante que l'équipement. À terme, nous souhaitions cependant que l'agence se diversifie dans les sujets programmatiques qu'elle concevait. Ce qui nous importe, ce sont les engagements des maîtrises d'ouvrages, la qualité des commandes, et les conditions environnementales et sociales de ces dernières. Rapidement, nous avons fait le choix de nous positionner en faveur de maîtrises d'ouvrage engagées dans les questions environnementales. Ces dernières sont, pour nous, fondamentales. Il n'est pas simplement question de diminuer son empreinte carbone mais de réfléchir aussi à la qualité de vie et d'usage, et à la construction de l'architecture dans la ville. En ce sens, la question environnementale est globale, et il faut dire que c'est agréable de partager les mêmes valeurs que les personnes avec lesquelles nous collaborons.

Vous souhaitez également pousser la question de la protection des ressources ?

Absolument, cette injonction internationale est prégnante au sein de notre cabinet. Nous y répondons, notamment, avec la construction bois. La conception et construction environnementales n'ont pas pour unique objectif d'être vertueuses. Elles doivent répondre à une qualité spatiale et d'usage. Notre métier nous permet de réfléchir à l'aspect sociologique, ergonomique et spatial d'un projet. L'espace est, en architecture, un véritable guide. Cela passe par la conception d'une fenêtre en plus dans un salon, ou d'un espace extérieur. Aussi, le terme de 'bien-être' est de plus en plus présent dans les propositions programmatiques. C'est une notion que nous avons toujours recherchée chez LA Architectures. Je nous perçois, avec Linda Gilardone, comme des architectes intuitives.

 

Collège des Docks
Le collège des Docks, à Saint-Ouen, en région parisienne. © Supervue

Que voulez-vous dire ?

Nous raisonnons souvent par nos propres expériences spatiales et sociales. Toutes les deux, nous n'avons pas, dans nos vies personnelles, les mêmes besoins et envies mais, au fil des discussions, nous tentons de répondre à des aspirations
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