Alors qu'en France, les salariés de Florange sont toujours mobilisés pour empêcher la fermeture des hauts-fourneaux, le groupe sidérurgiste a confirmé ces jours-ci son intention de supprimer 1.300 postes sur le site de Liège en Belgique. Précisions.

Quinze mois après avoir annoncé la fermeture des hauts-fourneaux de Liège, le groupe ArcelorMittal a annoncé jeudi 24 janvier un nouveau plan social, qui touchera cette fois une cokerie et six installations de transformation et de finition de l'acier dites "phase à froid".

 

Au total, 1.300 postes vont disparaître, soit 795 emplois de plus qu'initialement annoncés. Cette décision fait grand bruit en Belgique, notamment dans l'un des bassins historiques de la sidérurgie européenne. Car en octobre 2011, ArcelorMittal avait dévoilé la fermeture seulement de la "phase à chaud" , à savoir les deux hauts-fourneaux, l'aciérie et les coulées continues de Chertal, dans l'agglomération liégeoise, jugés trop peu compétitifs.

 

ArcelorMittal évoque la dégradation de l'économie européenne
Cette décision a provoqué l'indignation en Belgique, car le groupe basé au Luxembourg s'est pourtant engagé en novembre 2012 à investir dans les installations de la "phase à froid" à Liège, qu'il qualifiait à l'époque de "stratégiques". Mais les représentants du personnel ont dénoncé depuis plusieurs semaines les retards pris dans la concrétisation de ces projets.

 

Le géant mondial de l'acier explique dans un communiqué cette nouvelle restructuration par la "dégradation de l'économie européenne induisant un faible niveau de demande pour ses produits." Le sidérurgiste dit avoir enregistré une demande d'acier en baisse de 29 % en Europe par rapport à la période qui a précédé la crise. Mais, surtout, le site de Liège aurait connu une perte d'exploitation de 200 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2012.

 

Un traumatisme économique pour la Wallonie
Dans un communiqué, ArcelorMittal "reconnaît que ce projet sera très difficile pour le personnel et la région" et "s'engage à rechercher une solution socialement acceptable pour les personnes concernées". De son côté, le Gouvernement wallon a affiché mardi 29 janvier sa détermination après une rencontre avec les représentants des salariés liégeois. Il dit n'exclure "aucune solution à condition qu'elle garantisse la pérennité de l'activité industrielle et soit soutenable financièrement."

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