Le groupe sidérurgiste vient d'annoncer qu'il n'investira pas 138 M€ dans son site de Liège, en Belgique, qui se voit menacer d'une fermeture définitive. De l'autre côté de la frontière, les syndicats de Florange craignent, eux aussi pour leur avenir. Précisions.

Le géant mondial de l'acier vient de retirer ce lundi 17 septembre son plan d'investissement de 138 M€ dans la fabrication d'acier plat à haute valeur ajoutée à Liège en Belgique. En effet, ArcelorMittal a fait savoir qu'il n'est pas parvenu à s'entendre avec les organisations syndicales sur les modalités des suppressions d'emplois.

 

« Malgré tous les efforts déployés jusqu'à dimanche soir, un accord unanime n'a pas été trouvé sur la finalisation de la procédure 'Renault' pour fin octobre », c'est-à-dire la phase d'information et de consultation préalable à un licenciement collectif, explique le groupe sidérurgiste dans un communiqué.

 

Selon le syndicat ACV-CSC Metea, cette décision pourrait signifier la « fermeture définitive du site à un horizon de deux ou trois ans » alors que le syndicat libéral CGSLB, a de son côté, dénoncé des « pratiques d'un autre siècle », accusant ArcelorMittal de pratiquer du chantage afin d'imposer ses conditions pour l'arrêt de certaines activités.

 

Pour rappel, la fermeture par le sidérurgiste de deux hauts fourneaux à Liège (Belgique), annoncée en octobre 2011, conduira à la suppression de 795 postes, soit 214 de plus que précédemment annoncé, avait affirmé le groupe, fin août 2012. Il avait cependant proposé d'investir dans le maintien d'une activité sidérurgique à Liège, permettant ainsi de préserver 2.000 emplois, mais à condition de négocier un accord sur la fermeture des opérations dites de phase liquide. Il semble que cette option s'éloigne progressivement...

 

Quid des salariés de Florange
Tout comme l'avenir du site de Liège, celui de Florange (Moselle) est menacé. La tension est montée d'un cran depuis plusieurs jours. Arrêtés respectivement en juin et octobre 2011, les deux derniers hauts-fourneaux qu'ArcelorMittal possède encore en Lorraine pourraient s'éteindre définitivement dans quelques semaines, voire quelques jours, craignent les syndicalistes du site qui emploie quelque 2.700 salariés permanents.

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