Dans une conjoncture de forte hausse des prix de l’acier, le groupe sidérurgique Arcelor a réalisé l'an dernier un bénéfice net de 2,314 milliards d'euros, neuf fois plus qu'en 2003, et s'attend à une année 2005 «à priori meilleure», a déclaré M. Dollé au cours d'une conférence de presse.

Le patron du numéro deux sidérurgique mondial a réaffirmé son intérêt pour des acquisitions dans les pays émergents (Russie, Ukraine, Chine, Inde ou Turquie, après l'achat du brésilien CST en 2004), mais exclut pour le moment toute opération de très grande taille. «Nous ne ferons pas n'importe quoi. Dans les périodes où l'on a les moyens, il faut faire attention à ne pas réaliser des acquisitions absurdes. Nous devons aussi nous constituer un trésor de guerre pour les périodes moins favorables du point de vue du cycle, et donc plus favorables pour réaliser des achats», a affirmé M. Dollé. Il a estimé que le secteur sidérurgique européen était pour le moment trop sous-évalué sur les marchés financiers pour ne pas être désavantagé par une fusion de grande envergure, nécessitant un échange d'actions. «Il nous faut être raisonnables en ce qui concerne les prix des transactions», a-t-il dit. Selon lui, avant qu'Arcelor se lance dans une grosse opération de croissance externe, «il est important que nous puissions convaincre les marchés financiers de notre nouvelle dimension, de notre résistance nouvelle par rapport aux maisons mères antérieures», à savoir le français Usinor, l'espagnol Aceralia et le luxembourgeois Arbed dont la fusion avait donné naissance à Arcelor en 2002.

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