Le rendez-vous de "haut niveau" dédié à la relance de l'apprentissage se tiendra le vendredi 19 septembre… à l'Elysée. Participeront à cette grand-messe : Etat, régions, réseaux consulaires et enfin les partenaires sociaux dont l'UPA. Une réunion de préparation a eu lieu vendredi matin, que nous décrypte Patrick Liébus.

Annoncé en grande pompe en juillet dernier par le ministre du Travail, François Rebsamen, lors de la grande conférence sociale, le rendez-vous de "haut niveau" consacré à la relance de l'apprentissage et présidé par le président de la République François Hollande, se tiendra bien le vendredi 19 septembre prochain… à l'Elysée.

 

Participeront à cette grand-messe dédiée à la formation en alternance : Etat, régions, réseaux consulaires et enfin les partenaires sociaux dont l'UPA. D'ailleurs, trois ministres selon nos informations assisteront aux tables rondes, François Rebsamen (Travail), Najat Vallaud-Belkacem (Education Nationale) et Marylise Lebranchu (Fonction Publique).

 

Pour rappel : François Hollande s'est fixé pour objectif d'atteindre 500.000 apprentis français en 2017, ils ne sont aujourd'hui que 275.000.

 

"Lever tous les obstacles par rapport à l'apprentissage"
D'ailleurs, le Premier ministre a déjà débloqué dans la foulée de la conférence sociale une enveloppe de 200 millions d'euros, pour "lever tous les obstacles par rapport à l'apprentissage". Ces 200 millions d'euros sont notamment destinés à mettre en place "une aide de 1.000 euros par apprenti" dans les secteurs professionnels où un accord de branche "aura été conclu", a précisé Manuel Valls.

 

Patrick Liébus, qui représentera l'UPA à l'Elysée sur le dossier de l'apprentissage, nous précise ce vendredi 12 septembre: "La prime d'encouragement de 1.000 euros annoncée pour les petites entreprises de moins de 50 salariés qui forment leur premier apprenti ne répond pas du tout à la demande de toutes les entreprises."

 

Et d'ajouter: "Cela ne suffit pas, j'ai besoin de précisions de la part du chef de l'Etat, qui a pris ce dossier à coeur. Que va devenir l'apprenti lorsqu'on l'aura formé dans une entreprise artisanale de bâtiment de-10 ou + 10 salariés ? Et autre point important : les entreprises bénéficieront de la prime de 1.000 euros sous condition que les branches aient signé le Pacte de responsabilité ! Or, pour le moment, le Bâtiment n'a pas signé l'accord de branche, donc aucune prime n'est garantie ! Le donnant-donnant a ses limites."

Des entrées en apprentissage en fort recul dans le BTP

L'UPA regrette également la "mobilisation tardive du Gouvernement alors que les entrées en apprentissage sont en baisse depuis 2013." Les derniers résultats économiques et le nombre de jeunes en formation en recul (-8 %) dans le réseau de l'apprentissage du CCCA-BTP en 2013-2014 en sont la preuve, souligne Patrick Liébus. Et de marteler : "Je vais également rappeler aux nombreux acteurs présents, qu'il n'y a pas besoin d'avoir fait l'Ena pour connaître les difficultés quotidiennes des chefs d'entreprises. Si la croissance repart, par exemple, dans le secteur du bâtiment, forcément l'envie d'un entrepreneur d'embaucher un apprenti sera différente. Par ailleurs, sur le volet du financement, je vais signaler que certaines régions doivent jouer le jeu !" Les régions se voient ainsi renforcées dans leurs nouvelles compétences en bénéficiant, dès 2015, d'une ressource fiscale assise sur la masse salariale, afin d'agir plus efficacement sur le financement de l'apprentissage.

 

"La vigilance est donc de mise car le cas échéant, on risquera d'assister à une simple opération de communication alors que l'enjeu est crucial", estime l'UPA. C'est pourquoi l'UPA, représentative de l'artisanat et du commerce de proximité formant 70 % des apprentis sera très à l'écoute et force de propositions à l'issue de la présentation du dispositif d'encouragement de l'apprentissage."

 

Vers un prochain LAB UPA pour émettre des propositions à l'emploi et l'apprentissage

L'UPA consacrera d'ailleurs le LAB UPA 2014 du 23 octobre prochain à ces sujets et émettra des propositions novatrices et concrètes pour améliorer radicalement, l'enseignement scolaire, l'orientation, l'apprentissage et l'accès des jeunes à l'emploi.

 

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