CONJONCTURE. Inquiet des perspectives macro-économiques, le bâtiment peut toutefois se consoler avec des chiffres encore très bons, et la création de 15.000 emplois depuis le début de l'année. La Fédération française du bâtiment (FFB) alerte cependant sur les nouvelles tensions que connaissent les marchés de matériaux, et appelle le Gouvernement à consacrer les financements nécessaires à la rénovation énergétique.


La dégradation de la conjoncture économique mondiale inquiète le secteur du bâtiment. Alors que les perspectives s'assombrissent effectivement, aussi bien à l'échelle européenne qu'au niveau national, l'inflation reste une problématique majeure pour des professionnels confrontés depuis des mois à une flambée des prix des matériaux, et depuis quelques temps, à celle des énergies.

 

 

Les chiffres de la filière sont pourtant bons. Les prévisions de la Fédération française du bâtiment (FFB) pour l'exercice 2022 ont certes été révisées à la baisse, mais demeurent positives. Arrêtées à ce mois de septembre, elles tablent sur une hausse de 6,3% du neuf, plus exactement +4,8% pour le logement et +8,5% pour le non résidentiel, et une progression plus timide de 1,7% pour l'amélioration-entretien. L'activité des entreprises du bâtiment se situerait ainsi autour de 3,8% sur l'année, leur permettant de créer 15.000 emplois depuis le début de l'année - contre 25.000 anticipés en décembre 2021.

 

Fragilisation du neuf

 

La fédération pointe une fragilisation du neuf : entre janvier et juillet 2022, les mises en chantiers de l'individuel ont augmenté de 6,6% (ses autorisations de 4,4%), mais celles du collectif ont chuté de 10,9% (ses autorisations ont en revanche grimpé de 22,2%). L'activité de la construction se rétracte donc de 3,2% sur le premier semestre. Les ventes, elles, s'écroulent : sur la même période, les commercialisations de l'individuel diffus cèdent 26,7%, et celles de la promotion immobilière -14,6%.

 

"Les années 2023-2024 se révèleront donc périlleuses pour le logement neuf", prévient Olivier Salleron, président de la FFB. Sur ce point, et alors que le projet de loi de Finances (PLF) doit être dévoilé prochainement, l'organisation insiste sur la nécessité de sauvegarder la capacité d'investissement des acteurs du logement.
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