FIBROCIMENT. La Cour de cassation vient de valider la reprise de l'enquête sur l'entreprise Everite

Les investigations concernant l'entreprise Everite dans un dossier lié à l'amiante vont pouvoir reprendre après une décision récente de la Cour de cassation, assure l'agence France presse dans une dépêche du 23 mars 2021, s'appuyant sur des "sources concordantes". Cela concerne le site situé à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) de l'industriel, filiale du groupe Saint-Gobain, où des salariés ont été exposé au produit nocif. Cela constitue une forme de renversement de situation, dans la mesure où une quinzaine d'affaires, liées au scandale de l'exposition à ce matériau interdit en France en 1997, avaient pris ou devaient prendre le chemin d'un non-lieu. Cela pourrait ne pas être le cas, au vu de la décision de la chambre criminelle de la Cour.

 

Dans un communiqué, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) se réjouit de cette "nouvelle victoire pour les victimes", et demande aux juges du pôle santé publique du tribunal de Paris "de reprendre sans délai l'instruction du dossier pénal de l'entreprise Everite", soulignant que beaucoup de responsables avaient déjà disparu. Elle a aussi demandé que la cour d'appel de Paris examine au plus vite les appels formés dans d'autres dossiers liés à l'amiante qui s'étaient aussi conclus par des non-lieux des juges d'instruction. De son côté, l'association des victimes de l'amiante (Ava) en appelle toujours à un grand procès sur l'affaire de l'amiante, et compte déposer une citation directe visant les responsables nationaux de la catastrophe sanitaire. Cette procédure, annoncée depuis deux ans mais toujours pas engagée, permet de saisir directement le tribunal sans passer par une instruction pénale, à charge pour les plaignants de collecter et de présenter les éléments de preuve à l'audience.

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