Le prochain SDRIF (Schéma directeur de la Région Ile-de-France), document qui devrait voir le jour en 2008, cadrera l'aménagement de l'Ile-de-France jusqu'en 2020-2025, ont souligné les intervenants d'un colloque, mercredi à la mairie de Paris.

Pierre Mansat, adjoint du maire de Paris, Bertrand Delanoë, a relevé qu'il fallait, «pour lutter contre l'étalement urbain», offrir «une qualité de vie au coeur de l'agglomération» et donc construire logements et sites d'emplois proches les uns des autres.

Le précédent SDRIF (1994) «faisait de Paris une tache blanche», selon l'adjoint. «On pensait que Paris était riche et que l'on pouvait y pomper emplois et habitants». Or «les emplois perdus par Paris ne profitent pas à l'Ile-de-France», ils partent en province, voire à l'étranger. Pour Mireille Ferri, vice-présidente (Verts) de l'IDF, chargée du SDRIF, «ce qui compte n'est pas la densité, mais la forme urbaine». A Montfermeil (Seine-Saint-Denis), on remplace barres et tours par des immeubles de cinq étages: «au bout du compte, il y a davantage de logements, donc plus de densité. Mais la différence, c'est qu'on a redessiné de vraies rues». Jean-Baptiste Vaquin, directeur de l'Atelier Parisien d'Urbanisme, a relevé que les enquêtes montraient une attirance pour les quartiers les plus denses : «les gens veulent des rues à l'ancienne avec leurs boutiques. Mais si un boulanger ne vend pas au moins 600 pains par jour, il ne s'installe pas». Maire de la ville limitrophe de Clichy, Gilles Catoire (PS) a averti : «Paris nous envoyait naguère ses pauvres. Maintenant ce sont ses cadres moyens, qui sont les premiers à mener la guérilla contre la densification». Paris organisera une dizaine de colloques de ce type pour contribuer à l'élaboration du SDRIF.

actionclactionfp