Mobilité, émissions des systèmes de chauffage, information citoyenne ou qualité de l'air dans les bâtiments : tous les aspects seront étudiés par Airlab, la première structure dédiée à l'innovation et à l'évaluation de la qualité de l'air, lancée par Airparif et onze partenaires institutionnels et industriels. Détails.

A la fin du mois de septembre 2017, Airparif et tout un panel de partenaires, dont Veolia, Icade, EDF/Citelum, Engie et différentes entités franciliennes, ont lancé Airlab, le premier accélérateur d'innovation pour la qualité de l'air. Son but ? "Trouver de nouvelles solutions et les mettre en œuvre", afin de changer d'air en Île-de-France.

 

Suivi en temps réel des pollutions

 

La structure doit fonctionner comme un écosystème, avec une vaste communauté d'utilisateurs issus d'entreprises, dont des startups et des PME, ou d'instituts publics, collaborant sur différents projets. Tous alimenteront les débats et recherches, monteront des expérimentations et mobiliseront leurs expertises propres. Six thématiques ont été sélectionnées pour le lancement d'Airlab. La question du contrôle en temps réel de la qualité de l'air apparaît dans plusieurs d'entre elles : Airparif se penchera, par exemple, sur des applications pour smartphones permettant de communiquer plus de 30 millions de données afin de connaître en direct la pollution suivant la rue où l'on se trouve. Autre initiative, #Airinfos, permettra une meilleure information des Parisiens sur leur exposition aux polluants. SNCF Logistics et Airparif mettront en circulation, d'ici à la fin de l'année, un véhicule utilitaire électrique expérimental, qui mettra à profit ses circuits de livraison pour tester la fiabilité et la reproductibilité de nouveaux dispositifs de mesure de la qualité de l'air. Par ailleurs, les infrastructures urbaines seront elles aussi dotées de capteurs pour orienter les mobilités en temps réel, afin de réduire les émissions liées aux embouteillages.

 

Air intérieur et systèmes de chauffage à la loupe

 

 

Veolia et Icade ont, de leur côté, proposé une expérimentation in situ de capteurs pour améliorer la mesure et le pilotage de la qualité de l'air dans un bâtiment (le siège de Veolia à Aubervilliers) afin d'enrichir la communication avec ses utilisateurs. Enfin, dernière thématique abordée, celle de l'impact du chauffage en ville. Cette fois, le projet consistera à mener une expérimentation sur un quartier où différentes solutions seront suivies, notamment une chaufferie biomasse alimentant un réseau de chaleur. Un panel d'habitants sera associé à cette étude pour évaluer leurs perceptions et leurs comportements. Seront étudiés l'évolution du mix énergétique au cours de l'hiver avec la contribution des systèmes d'appoint au moment des pics de froid, les solutions visant à réduire, par anticipation, l'exploitation des systèmes, ou encore l'impact du remplacement des chauffages individuels au bois par des machines plus performantes.

 

Il est d'ores et déjà prévu que d'autres projets viennent s'ajouter à cette liste, déjà longue, dans les mois qui viennent.

actionclactionfp