Lors de l'examen en première lecture du projet de loi d'orientation et de programmation pour la ville, les députés ont donné leur feu vert à la création de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).

Sorte de guichet unique, cette agence aura pour mission de soutenir financièrement les politiques de rénovation urbaine dans les zones urbaines sensibles.
L'Assemblée a adopté, contre l'avis du gouvernement, un amendement de Rodolphe Thomas (UDF) et Pierre Cardo (UMP) qui inclut expressément la réhabilitation des centres commerciaux dans le champ d'intervention de l'ANRU.Etablissement public industriel et commercial (EPIC), l'Agence sera principalement financée par l'Etat, l'Union d'économie sociale du logement (UESL) et la Caisse des dépôts et consignations.
Au total, l'ANRU devrait disposer d'environ 5,5 milliards d'euros pour la période 2004-2008.

Son conseil d'administration sera composé pour moitié de représentants de l'Etat. Mais les députés ont modifié la composition initialement prévue de la seconde moitié, en adoptant un amendement de la commission des affaires économiques qui associe des parlementaires et des représentants des communes aux représentants de l'UESL, des organismes HLM, de la Caisse des dépôts et de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat.

Face aux critiques de recentralisation formulées par la gauche qui s'est également inquiétée des risques d'opacité du fonctionnement de l'Agence - le PS a voté contre et le PCF s'est abstenu -, le ministre délégué à la Ville, Jean-Louis Borloo, a opposé la simplicité de son dispositif à la complexité des procédures actuelles, affirmant que l'important était de "mettre l'argent et les hommes au bon endroit".

actionclactionfp