CONJONCTURE. Après un tassement en décembre, les travaux publics ont connu un mois de janvier très dynamique. Le montant des facturations affiche ainsi une forte croissance, de près de 16% sur un an. A l'inverse, les prises de commande continuent de baisser considérablement.
L'année 2020 commence bien pour les travaux publics. En effet, selon le dernier bulletin de conjoncture de la FNTP, l'activité au mois de janvier a été particulièrement soutenue. Le montant des facturations a ainsi progressé de 15,9% par rapport à janvier 2019. Raison principale : l'approche des élections municipales et donc des travaux commandés par le bloc communal qui se terminent. Par ailleurs, le Grand Paris Express continue à monter en puissance "avec plus de 150 chantiers en cours et 14 tunneliers en action début 2020", compte la fédération.
Ce niveau d'activité risque cependant de ne pas être durable, car les prises de commandes chutent, depuis plusieurs mois maintenant. En janvier, elles ont baissé de 12,3% sur un an, de 13% par rapport au mois précédent. Là encore, le ralentissement des commandes n'est pas sans lien avec les échéances électorales.
Du côté de l'emploi, les effectifs ouvriers permanents continuent de progresser (+3% vs janvier 2019), tout comme le volume d'heures qu'ils ont réalisé (+6,4% sur un an). Le nombre d'heures effectuées par les intérimaires, de son côté, se stabilise.
Si 2020 poursuit sur la lancée de 2019, l'impact de la baisse des prises de commandes devrait se faire sentir à moyen terme sur l'activité. Les travaux publics se préparent ainsi à l'atterrissage.
Conjoncture, trésorerie : "Un grand nombre d'entreprises subissent une baisse d'activité"
